RDC-CENI : le FCC rejette un nouvel appel de Mboso et réitère « qu'il ne peut pas désigner ses représentants sans qu’il y ait « une action rectificative »

Siège de la CENI
Siège de la CENI

Le Front commun pour le Congo (FCC) a une nouvelle fois rejeté la démarche de Christophe Mboso l’appelant à désigner ses délégués au bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). La famille politique de Joseph Kabila dit qu’elle ne peut pas répindre positivement à l’appel du président de l’Assemblée nationale sans qu’il ait « une action rectificative » au sein du bureau de la CENI. Le FCC voudrait que les parties prenantes déssignent de manière « consensuelle » les animateurs de la CENI.

« Que, non seulement, il n'y a toujours pas de consensus entre les parties prenantes, les principales questions électorales, sur singulièrement la désignation du Président de la CENI, mais aussi et surtout qu'il n'y a aucune volonté, dans le chef du pouvoir, de rechercher ledit consensus, qu'aucune action rectificative n'a été initiée contre les violations de la Constitution, de la Loi organique sur la CENI et du Règlement Intérieur de l'Assemblée Nationale ayant entachée la mise en place de la Cour Constitutionnelle et de la CENI, dénoncées dans nos déclarations et lettres », indique le FCC.

Le FCC insiste qu'il n'a donné « mandat à personne pour procéder à ce cette désignation ».

« Cela étant, le FCC réitère sa position, à savoir : qu'il ne peut pas désigner ses trois représentants à la CENI ; qu'il n'a donné mandat à personne pour procéder à cette désignation ; que toute personnalité, membre du FCC qui, par on ne sait quelle magie, se retrouverait à la CENI, le serait à titre personnel et non pour le compte du FCC ».

Cette position du FCC rappelle les controverses qui ont caractérisé les travaux de désignation des 12 des 15 membres de la CENI. Le FCC, l’Eglise catholique et l’Eglise du Christ au Congo (ECC) et plusieurs forces sociales ont exprimé leur opposition suite à la désignation de Denis Kadima comme président de la CENI. Ce dernier est considéré par ces parties comme proche du pouvoir.

Christophe Mboso a invité au cours de la plénière de ce jeudi 2 décembre l'opposition à rejoindre le train du processus électoral enclenché par la mise en place du nouveau bureau de la Commission électorale nationale indépendante. Il a, pour ce faire, annoncé pour bientôt la publication du nouveau calendrier qui permettra à l'opposition de désigner ses délégués aux trois postes qui sont restés vacants au bureau de la centrale électorale. Les postes réservés à l'opposition sont restés vacants (2e vice-présidence, Questure et un membre de la plénière). L'opposition dénonce toujours la manière dont le processus s'est déroulé. « Dans un cafouillage dans le seul but de mettre en place une CENI aux ordres », d’après elle.

Ivan Kasongo