RDC : la CENCO a demandé à Tshisekedi que les réformes de la loi électorale se fasse de manière consensuelle

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Après l’étape controversée de l’installation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), des recommandations sont faites pour la réforme de la loi électorale. Dans ce contexte, les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) indiquent avoir demandé au Chef de l’Etat que la réforme de la loi électorale se fasse de façon consensuelle.  

Pour la CENCO, le consensus autour de la réforme de la loi électorale compensera les désaccords qui ont émaillé le processus de désignation et d’installation des animateurs de la CENI.

« Les évêques s'engagent à accompagner le processus par des orientations pastorales. Ils ne se sont pas contentés seulement de déplorer, mais ils ont fait des propositions concrètes. La proposition la plus importante qu'ils ont faite au Chef de l'Etat c'est les réformes consensuelles de la loi électorale. Pour ça ils demandent l'ouverture de toutes les parties prenantes pour qu'on arrive à un mécanisme qui rassure toutes les parties. Si dans le cadre de ces réformes consensuelles souhaitées par la CENCO, les gens sont rassurés, avec ou sans Kadima les problèmes seraient résolus », a dit le secrétaire général de la CENCO, abbé Donatien Nshole, au cours d’un point de presse ce lundi.

Les évêques insistent aussi sur la dépolitisation de l’administration électorale à tous les niveaux.

« Ils ont insisté sur la dépolitisation et le renforcement de l'indépendance des membres du bureau de la CENI ainsi que la désignation des personnes apolitiques dans l'administration de la CENI (secrétariat exécutif national, secrétariat exécutifs provinciaux et antennes locales). Ces recommandations ont été faites dans le sens de rassurer les uns et les autres », a ajouté abbé Nshole.

L’examen de la proposition de la loi électorale est inscrit au calendrier de la session de septembre en cours. Cette session se clôture le 15 décembre mais cette proposition n’est toujours pas à l’ordre du jour à l’Assemblée nationale. Plusieurs observateurs souhaitent par exemple le retour de la présidentielle à deux tours, la suppression du seuil électoral, le renforcement de mécanisme de transparence électorale en procédant à la publication des résultats des scrutins de chaque bureau de vote.

Ivan Kasongo