Le député national Sam Bokolombe Batuli s'est exprimé sur la question concernant le dépassement budgétaire. C'était à la suite du débat général sur le projet de loi portant reddition des comptes pour l'exercice 2020 présenté jeudi 11 novembre 2021 par le ministre des Finances Nicolas Kazadi.
D'après l'élu de Basankusu dans la province de l'Equateur, tout dépassement budgétaire n'est pas fautif. Il a insisté plutôt sur la nécessité de respecter le budget qui en soit est une loi et imposable à tous.
"Tout dépassement budgétaire n'est pas fautif, il faut regarder la nature des crédits dépassés, il y a des crédits qui de part leur nature sont limitatifs, ceux-là on ne peut pas les dépassés c'est ce qui est prévue dans l'article 38 de la LOFIP (Lois des finances publiques) mais il y a des crédits qui sont provisionnels c'est-à-dire que lorsqu'ils sont repris c'est comme provision ils peuvent être dépassés tout comme il y a des crédits qui sont evaluatifs ceux qui sont prévus par exemple à l'article 39 de la LOFIP ces crédits là peuvent être dépassés. Ce qui est vrai c'est quoi ? Le budget est voté en équilibre et c'est une loi en principe on devrait se garder d'enfreindre cette loi pour ne pas provoquer le déséquilibre, on devrait respecter les crédits n'est-ce-pas alloués, les consommés à hauteur votés puisqu'il s'agit d'une hauteur autorisée par l'autorité budgétaire qu'est l'assemblée nationale donc c'est à la limite la bonne gouvernance mais on se précipite un peu trop quant au jugement qu'on en a fait"a-t-il réagi devant la presse à l'issue de la plénière.
Sam Bokolombe estime qu'il y a un problème de culture budgétaire, un problème qui tient même à la gouvernance d'ensemble, la gouvernance budgétaire d'ensemble et ça part même de l'autorité budgétaire.
"Est-ce-que les prévisions qui sont arrêtés, les sont sur base des hypothèses cohérentes? il faut se poser cette question, les hypothèses des recettes, les hypothèses des dépenses, il faut les examiner, voilà pourquoi au niveau de l'ECOFIN on n'y met beaucoup de sérieux parfois ça nous prend du temps on ne comprend pas pourquoi qu'on a coupé telles allocations pour les affecter à tel service ou à telle fonction où à telle autre rubrique, c'est un exercice pas évident, le dépassement n'est pas que le fait de l'exécution du budget le dépassement c'est aussi un problème du sérieux qu'on met dans la précision, dans la consistance des hypothèses, définitions des prévisions au niveau de l'assemblée nationale"a-t-il ajouté.
Après le débat général, le ministre des Finances Nicolas Kazadi a sollicité de la représentation nationale un délai de 48 heures en vue d'apporter des réponses aux multiples préoccupations soulevées par les députés nationaux.
Clément MUAMBA