Dans le territoire de Luilu, province de Lomami, seulement 1300 élèves, dont 307 filles participent à la session ordinaire de l'examen d'État édition 2025, dans le sous-proved Luilu 3. Un chiffre en nette baisse par rapport aux années précédentes, alors que les autorités scolaires s’attendaient à un effectif avoisinant 1800 candidats.
Pour Kasumbila Kasumbila Tshibey Joseph, sous-proved de cette juridiction scolaire, cette déperdition scolaire s’explique essentiellement par la situation économique difficile que traversent de nombreuses familles de la région.
« La baisse du prix du meka de maïs, principale culture de la zone, a fortement affecté les revenus des parents. Beaucoup n’ont pas pu réunir les moyens nécessaires pour accompagner leurs enfants jusqu’à la fin de l’année scolaire. À cela s’ajoute la longueur exceptionnelle de l’année académique, qui a aussi démotivé certains », a-t-il expliqué.
Certains observateurs de la société civile partagent ce constat et soulignent également l’impact de l’instabilité du taux de change, qui a entraîné une augmentation du coût de la vie et rendu l’éducation encore moins accessible pour les ménages ruraux.
Malgré ce contexte économique morose, les 1300 candidats présents ont entamé les épreuves dans un climat apaisé, sous la supervision des autorités éducatives locales.
Ce recul des effectifs relance le débat sur les conditions sociales et les priorités éducatives en milieu rural, où l'école reste souvent tributaire des aléas économiques et agricoles.