Ces victimes civiles s'ajoutent au bilan de 9 morts - 6 rebelles et 3 membres des forces de sécurité - annoncé mercredi par le gouverneur du Sud-Kivu.
Le gouverneur devrait également communiquer le nombre global de victimes civiles admises dans les hôpitaux de la ville, qui n'était pas encore établi jeudi après-midi.
Mais selon une information obtenue par l'AFP auprès de l'hôpital de Panzi, quartier périphérique du sud de la capitale provinciale, l'établissement a "enregistré deux décès suite aux affrontements entre les forces loyalistes et un groupe de rebelles".
Un jeune tué par balles a d'abord été amené à l'hôpital, suivi de deux blessés, a précisé Daniel Musaka, chargé de communication de l'hôpital de Panzi. "Malheureusement, l'un d'eux, un petit garçon d'environ quatre ans, est décédé juste après. Il avait reçu une balle dans la tête", a ajouté M. Musaka.
Le centre hospitalier Saint-Vincent, à Kadutu, également dans le sud de l'agglomération, a indiqué de son côté avoir reçu deux blessés par balles. Il s'agit d'une fillette de 12 ans, "qui a reçu une balle dans le dos", et d'une personne adulte blessée à la jambe, a précisé De-Joseph Kakisingi, médecin directeur du centre hospitalier.
L'hôpital provincial n'a pas fourni d'informations sur des victimes civiles des affrontements.
Vers 01H00 mercredi, des hommes armés, pas encore clairement identifiés par les autorités, avaient fait irruption dans la ville afin, selon une source militaire, de libérer certains des leurs arrêtés quelques jours auparavant. Ils ont été repoussés et, selon le gouverneur, 36 d'entre eux ont été arrêtés.
Divers groupes armés sévissent depuis plus de 25 ans dans la province du Sud-Kivu, frontalière du Rwanda et du Burundi, mais sa capitale Bukavu, dont la population est estimée à plus d'un million d'habitants, n'avait pas connu une telle attaque en pleine ville depuis des années.
AFP avec ACTUALITE.CD