Début de l'atelier de formation de 30 médecins-formateurs sur les signes précoces des cancers pédiatriques, ce jeudi 28 au vendredi 29 octobre, aux Cliniques universitaires de Kinshasa. Alors qu'en République Démocratique du Congo, on estime que 4 000 à 5 000 enfants sont atteints de cancer chaque année, ces médecins sont outillés à travers cette formation afin de répliquer aux prestataires des soins en contact avec les enfants dans leurs lieux de travail.
Sous la tutelle du Ministère de la Santé Publique, ce programme de formation au diagnostic précoce, sera développé à l'échelle des provinces d'où les malades proviennent dans la grande majorité (Kinshasa, Kongo Central, Kwilu, Kwango et Maï-Ndombe).
Le Ministère de la santé salue la tenue de cet atelier qui vise à prévenir du danger de cancer, les vies des enfants.
"Le programme gouvernemental dans le secteur de la santé a inscrit deux axes importants : la couverture sanitaire universelle et la lutte contre les maladies et les épidémies à travers la prévention. Nous mettons un accent très important à la prévention des maladies pour pouvoir les combattre efficacement. Le diagnostic précoce faisant partie de prévention, je suis heureux de cet atelier. Ceci marque l'attachement des médecins pour sauver les vies des enfants", a déclaré Dr. Bomboko, représentant le ministre de la Santé à ces assises.
Par ailleurs, Dr. Assani Karim, pédiatre-oncopédiatre a expliqué le bien-fondé de la tenue de cet atelier. Il a également évoqué le rôle que doivent jouer les professionnels de santé dans la lutte contre le cancer pédiatrique.
"Cet atelier a pour objectif de former les différents médecins à reconnaître les signes précoces du cancer pédiatrique. Parce que ceci va permettre aux enfants atteints de cette maladie de guérir en si peu de temps. Les attentes sont celles de guérir, les enfants souffrant de cancer, en RDC et par des médecins congolais. Les médecins congolais doivent jouer le rôle de détecter très tôt le cancer et de le référer au spécialiste qui peut le soigner. Il faut travailler en équipe, dans la pyramide sanitaire pour vaincre le cancer. L'équipe est le mot gagnant lorsqu'il s'agit de vaincre le cancer", a-t-il dit.
Et de son côté, Dr Fatou Lama Diaye, représentante de GFAOP, une structure qui milite pour l'amélioration du traitement des cancers pédiatriques en Afrique francophone, a renchéri sur la nécessité de la tenue de cette formation.
"Notre présence ici aujourd'hui témoigne de l'intérêt que le GFAOP accorde à cette formation. Parce qu'on le sait, les enfants africains arrivent assez tardivement au niveau des cliniques de prises en charge du cancer. Malheureusement 50% ne peuvent recevoir un traitement adéquat ce qui provoque un cancer très avancé. C'est pour cela le GFAOB insiste sur le diagnostic précoce au niveau du pays en collaboration avec le ministère de la santé pour améliorer la survie de ses enfants", a-t-elle renchéri.
5 cancers pédiatriques les plus fréquents en Afrique (lymphome de Burkitt, leucémie aigüe lymphoblastique, néphroblastomé, rétinoblastome et lymphome de Hodgkin) ont été largement expliqué aux professionnels de santé participant à ces assises. Ainsi, ils pourront mieux détecter les premiers signes évocateurs de ces cancers et permettre une prise en charge rapide des enfants.
Notons qu'au terme du programme de formation, plus de 210 professionnels de santé (30 formateurs et 180 prestataires) seront formés (pour l'année 2021-2022).
Jordan MAYENIKINI