Plusieurs observateurs entrevoient un éventuel « l’effondrement partiel » de l’Union sacrée de la Nation, la majorité formée par Félix Tshisekedi après la fin de la coalition FCC-CACH. L’un des signaux, c’est le mécontentement du camp Katumbi, fort de 70 députés nationaux, qui dénonce des cafouillages, la tricherie, dans le processus de mise en place de la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Après l’entérinement des membres de la CENI samedi dernier par l’Assemblée nationale, Moise Katumbi a écrit à Félix Tshisekedi pour lui demander de ne pas investir la liste entérinée par la chambre basse. Pour lui, c’est la ligne rouge, qui, une fois franchie, occasionnera le départ de Katumbi de l’Union sacrée.
Le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila met aussi Tshisekedi devant ses responsabilités en lui demandant de ne pas investir les membres entérinés par le bureau Mboso. Il lui demande de se servir du cas Malonda dont la candidature à la tête de la CENU était rejetée en juillet 2020 par le Chef de l’Etat après entérinement par la chambre basse, faute de consensus au sein de la plateforme des confessions religieuses.
De son côté, la coalition Lamuka de Martin Fayulu et Adolphe Muzito dénonce une fraude préparée par Félix Tshisekedi en perspective des élections de 2023. Fayulu a appelé toutes les forces « réellement acquises au changement à faire bloc patriotique contre la dictature fatshiste ». Vers une coalition entre ces trois tendances politiques contre l’Union sacrée de la Nation ? Wait and see !