Assemblée nationale : La pétition « préfabriquée » contre Mboso vise à mettre à mal la stabilité institutionnelle favorable à la réussite du mandat de Félix Tshisekedi

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Le Président de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso

La pétition « préfabriquée » initiée par le député national Adrien Phopa contre le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’kodia Pwanga, ne vise qu’à menacer la stabilité institutionnelle favorable à la réussite du premier mandat du Président de la République Félix Tshisekedi. C’est ce que pensent nombre d’analystes qui l’auscultent de près.

Loin d’être une pratique relevant de l’exercice démocratique, aller de déchéance en déchéance, c’est freiner le développement. Surtout lorsque les mobiles à la base de cette destitution ne sont pas fondés. Les institutions installées ne peuvent produire réellement des résultats que lorsqu’elles s’inscrivent dans la durée et dans la stabilité. C’est le conseil que tout stratège du développement donnerait à ceux qui cherchent actuellement la tête de Christophe Mbosso N’kodia Pwanga à travers une pétition politiquement motivée.

Après le basculement de la majorité parlementaire, place à présent au travail pour relever le défi du développement. Cette exigence n’échappe pas au président de la République dont le premier mandat tend déjà vers sa fin et aux chefs d’autres institutions du pays.

A la question de l’opportunité, nombre d’analystes préfèrent s’interroger froidement sur le bien-fondé de la démarche des pétitionnaires contre le président de l’Assemblée nationale. Ils répondent  tout de suite que cette pétition est sans objet et non fondée.

Pas besoin d’être crack en politologie pour conclure que la pétition initiée contre le président de l’Assemblée nationale n’est que du dilatoire.  Toutes proportions gardées, nombre d’analystes voient derrière cette pétition l’intention délibérée de menacer la stabilité institutionnelle actuelle obtenue au prix d’un dur combat contre la kabilie.

Aujourd’hui, c’est la tête de Mbosso que l’on veut et demain ça sera qui? Et qu’est-ce que le pays a à gagner dans ces mauvaises pratiques de passer de destitution en destitution sans raison valable ? C’est là un bref échantillon des questions que se posent nombre de Congolais épris de lucidité et de réalisme.

Heureusement que la majorité des députés nationaux n’accordent pas la moindre importance à cette pétition. A preuve, les réactions que celle-ci suscite de la part des esprits lucides. La plupart de ceux qui s’y sont prononcés sur la place publique ont qualifié cette pétition « d’un débat de rue qui ne s’invitera en plénière dans les travées de l’hémicycle».

Au cours d’une interview accordée récemment à la presse, l’élu du Mont Amba, Daniel Safu, a rassuré que cette pétition sera sans conséquence sur l’avenir du speaker de l’Assemblée nationale. Contrairement à ce qui se raconte sur les réseaux sociaux, il a tenu à préciser qu’elle ne vient pas des états-majors de l’Union sacrée. 

« C’est une initiative qui relève du député lui-même. On ne saurait la condamner car c’est dans l’exercice normal de son travail en tant que parlementaire. C’est une initiative qui relève de la singularité ontologique de la personne. C’est l’individu dans sa singularité qui prend une initiative. C’est une initiative qu’on ne peut condamner, mais la politique ne s’articule pas dans la singularité, mais la dynamique du groupe incarnée aujourd’hui par l’Union sacrée », a-t-il déclaré.

A l’instar de l’élu du Mont Amba, beaucoup d’autres députés interrogés  pensent que cette pétition n’a pas de chance d’aboutir car sevrée de l’appui des états-majors de l’Union sacrée chère au Président Félix-Antoine Tshisekedi. 

 Son initiateur serait-t-il manipulé par des officines politiques qui ne jurent que sur l’échec du premier mandat du Président Félix Tshisekedi ? Selon certaines indiscrétions au niveau de l’hémicycle, cette hypothèse n’est pas à écarter. Des personnes connectées voient derrière Adrien Phoba, initiateur de cette pétition,  l’ombre du Front commun pour le Congo (FCC).

Dès lors, tout celui qui soutient le mandat du chef de l’Etat ne peut qu’opposer un « non » catégorique à cette pétition « préfabriquée ». C’est donc le lieu d’en appeler à la conscience des élus nationaux contre les ennemis du développement.

Halte à la désinformation et à des accusations fallacieuses. Christophe Mboso mérite respect non seulement pour les hautes fonctions étatiques qu’il a occupées avec dextérité, de l’époque de  feu Président Mobutu à ces jours, mais aussi au regard du rôle qu’il a joué dans le processus de « déboulonnement de la Kabilie » à l’Assemblée nationale. Il est donc, à juste titre, l’un des artisans du basculement de la majorité parlementaire que le pays a récemment connu. 

Après l’élection du Président Félix Tshisekedi à la magistrature suprême, il fallait à tout prix qu’il y ait des acteurs capables de mettre en action la dynamique du changement vers un nouveau paradigme, une nouvelle vision de la gestion de la chose publique.  Et là, comme un coup du destin, la Constitution congolaise a voulu que ce soit Mboso N’kodia Pwanga qui puisse diriger le bureau d’âge qui a conduit à l’élection d’un bureau définitif après la requalification de la coalition majoritaire.

Du bureau d’âge qu’il dirigera avec une sagesse à la fois politique et morale, il se verra bénéficier de la confiance du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui décidera de l’aligner à sa propre succession au perchoir de l’Assemblée Nationale. 

Mais pourquoi on en veut aujourd’hui à cet homme, en faisant complètement fi  de ses prouesses dans l’histoire récente de la politique congolaise ? Poser la question, c’est déjà y répondre dit-on.  Depuis son avènement au perchoir, Christophe Mbosso a laissé passer beaucoup d’initiatives parlementaires. L’ignorer, c’est méconnaitre les faits qui, du reste, sont têtus. 

Et, l’accuser de bloquer les initiatives parlementaires ne parait que comme un alibi qui cache mal la volonté délibérée de certaines officines politiques de déstabiliser les institutions du pays.

Dans un contexte de refonte de la majorité parlementaire et de la mise en place d’une nouvelle équipe gouvernementale, autoriser un certain libertinage dans l’initiative des actions parlementaires rimerait à mettre en danger l’édifice institutionnel encore fragile.

C’est aussi ça le rôle du bureau de l’Assemblée nationale. Celui d’encadrer les ambitions et ardeurs des députés nationaux véreux. Loin de constituer un frein à l’exercice démocratique, c’est cela faire de la politique au sens de « gouverner, c’est prévoir ». Tout compte fait, c’est  donc un faux procès que d’accuser Christophe Mboso d’empêcher le contrôle parlementaire qui est, du reste, l’une des chevilles ouvrières  de la gouvernance du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.