Exclusion des élèves du système éducatif congolais : l’ANAPECO juge « excessive » la sanction et promet de rencontrer le ministre de l'EPST pour obtenir l’assouplissement

Les élèves dans une salle de classe
Les élèves dans une salle de classe

L’Association Nationale des Parents des Elèves et Etudiants Congolais (ANAPECO) juge « excessive » la décision prise à l’encontre des six élèves filmés en pleins ébats sexuels en uniforme. Ces élèves dont cinq garçons et une fille du secondaire ont été exclus mardi 7 septembre de leur école, le collège Saint Georges de Kintambo (Kinshasa), et n’auront plus droit de fréquenter les écoles congolaises sur décision du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Tony Mwaba.

Le président national de l’ANAPECO, David Diatezua annonce une réunion avec les membres du comité national pour « prendre une décision commune et aller supplier l’autorité ministérielle afin d’assouplir cette sanction excessivement sévère ».

« Il me semble qu'elle [décision, Ndlr] est un peu excessive parce que ce sont les jeunes gens qui ne sont pas encore mûrs et qui sont en train de découvrir encore la vie. On doit condamner fermement ce genre de jugement. La sanction doit être proportionnelle à l’âge aussi. Nous allons plaider pour qu’on assouplisse un peu. C’est vrai qu’ils ne peuvent plus fréquenter leur école mais leur fermer totalement le chemin de l’école me paraît les pousser définitivement vers l’enfer », a déclaré à ACTUALITE.CD ce mercredi 8 septembre, le président national de l’ANAPECO.

M. Diatezua estime que ces élèves ont droit à une seconde chance et ne doivent pas être exclus du système éducatif.

« Les chasser de l’établissement où ils étudiaient mais leur donner la possibilité d’être reclassés ailleurs parce qu’en étant chassés de l’établissement dans lequel ils étaient c’est déjà une sanction, une interpellation à leur conscience. Il faut leur donner une deuxième chance dans la vie pour qu’ils aillent étudier ailleurs mais les exclure totalement du système éducatif est excessif », a-t-il ajouté.

Un autre membre du gouvernement, Albert Fabrice Puela, ministre des droits humains a aussi condamné la décision  de « priver les enfants de leur droit à l’accès à l’éducation ».

Les autorités éducatives ont annoncé une autre enquête pour identifier les élèves visibles dans une autre vidéo montrant des enfants en uniforme en train de se trémousser d’une manière obscène devant les locaux de l’école.

Lire ici: Des élèves filmés en pleins ébats sexuels exclus définitivement du collège St Georges et interdits d’être réinscrits dans une école basée en RDC 

Fonseca MANSIANGA