RDC : Steve Mbikayi dénonce les propos de Moïse Katumbi contre les institutions du pays et rappelle la nécessité d'avoir un gouvernement 100% Félix Tshisekedi qui assumera le bilan entier en 2023

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Steve Mbikayi/Ph. ACTUALITE.CD

Steve Mbikayi Mabuluki, Président national du Parti Travailliste (PT) fustige les ultimatums et intimidations de Moïse Katumbi à l'endroit des institutions de la République Démocratique du Congo lors de son interview à Jeune AFRIQUE. Pour lui, celà confirme son comportement d'opposant tout en étant au sein des institutions.

Il a appelé l'assemblée nationale à accélérer le processus d'entérinement des candidats pour la mise en place du nouveau bureau de la commission électorale nationale indépendante.

"Après analyse, nous avons pensé que son discours est ambigu tantôt il parle comme opposant tant tôt comme de la majorité, nous avons condamné le fait que qu'il donne des lignes rouge par rapport à l'assemblée nationale, il intimide toute une institution par rapport à la loi sur la nationalité, ce n'est pas acceptable pour nous. D'un côté encore, il donne une ligne rouge en ce qui concerne la désignation des membres de la commission électorale nationale indépendante, ce qui est tout à fait un langage de l'opposition, nous pensons qu'en tant nous Front Patriotique 2023 il faudrait que l'assemblée nationale entérine la désignation de Denis Kadima qui a été choisi par la majorité des confessions religieuses pour ne pas tirer en longueur et puis nous rappelons que depuis toujours, depuis Malu Malu à ces jours, on a jamais eu l'unanimité sur un candidat à la présidence de la commission électorale nationale indépendante mais aussi le Président Moïse Katumbi dit que la justice est instrumentalisée mais par qui ? dès lors qu'il a des membres au gouvernement et que la justice est gérée par le gouvernement, nous pensons que ce sont des propos qui ne sont pas tout à fait acceptables pour nous", a-t-il déclaré ce vendredi 20 août 2021 devant la presse à l'issue de la réunion du bureau politique du Front Patriotique 2023.

Face à cette situation, le député national Steve Mbikayi appelle Moïse Katumbi à tirer toutes les conséquences. Tout en rappelant l'urgence de créer une coalition entièrement acquise à Félix Tshisekedi afin de défendre le bilan lors des élections de 2023.

"Nous estimons qu'il faut tirer les conséquences de ce comportement parce qu'il a bien dit que c'est le Chef de l'État qui sera majoritairement responsable du bilan du gouvernement alors qu'ils ont des grands ministères dans ce gouvernement. Nous pensons qu'il faut aboutir à un gouvernement 100%. FATSHI comme on le dit homogène qui devra défendre le bilan entièrement lors de la prochaine campagne électorale", a recommandé le Président du Parti Travailliste.

Le numéro du Front Patriotique 2023 salue l'annonce par d'autres forces politiques qui se sont prononcées pour soutenir la candidature de Félix Tshisekedi à la présidentielle de 2023. Il invite ceux qui traînent encore à se rallier.

"Le Front Patriotique se félicite de voir que beaucoup de forces politiques rejoignent sa position de soutenir la candidature du Président Félix Tshisekedi en 2023 et même ceux qui hier nous ont traité des flatteurs parce qu'on anticipait, nous ont rejoint, nous en sommes contents et nous lançons un appel à d'autres forces politiques de pouvoir nous rejoindre parce qu'on va aboutir sûrement à une plateforme électorale qui devra soutenir cette candidature 2023 mais aussi se battre pour avoir une majorité à l'assemblée nationale lors de ces élections qui pointent à l'horizon", a-t-il conclu.

Au cours d'une interview accordée à Jeune AFRIQUE, Moïse Katumbi, Président de Ensemble pour la République était très critique envers le régime de Félix Tshisekedi. Il a réaffirmé la position de son parti selon laquelle une fois que l'assemblée nationale alignera la loi Tshiani, il va quitter l'Union sacrée. Moïse Katumbi considère également que la justice congolaise est instrumentalisée au profit d'un seul Camp politique. Pour lui, les élections en 2023 est une obligation.

Clément MUAMBA