RDC-CENI : « l'Assemblée nationale a intérêt à s'abstenir de tout passage en force susceptible d'exacerber les tensions et les divisions … », prévient le CALCC

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Bâtiment de la CENI/Ph. droits tiers

Le Conseil de l’Apostolat des Laïcs catholiques du Congo (CALCC) appelle l’Assemblée nationale à s’abstenir de tout passage en force dans le choix du futur Président ainsi que d’autres membres du bureau et de la plénière de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). 

Alors que la chambre basse du Parlement a mis sur pied une commission paritaire pour examiner les dossiers des candidatures en dépit de la contestation de plusieurs parties prenantes, le CALCC insiste sur le fait que cette démarche pourrait générer des tensions ainsi que des divisions au sein de la communauté.

« Nous avons appris à travers les médias que selon le Président Christophe Mboso, l'Assemblée Nationale est décidée d'avancer dans le choix du Président de la CENI et autre membre, ce, malgré les objections pertinentes de la CENCO, de l'ECC et de plusieurs autres parties prenantes au processus (…).L'Assemblée Nationale a donc intérêt à s'abstenir de tout passage en force susceptible d'exacerber les tensions et les divisions au sein de la communauté nationale. Même, l'invitation adressée à la CENCO est arrivée après les heures de service, samedi n'étant pas un jour ouvrable, c'est une raison valable d'excuse », dit le CALCC dans un communiqué ce samedi.

Et d’ajouter :

« La CENI est une institution citoyenne dont le choix des dirigeants doit se fonder d'abord sur l'éthique, la probité morale et l'indépendance avérées face aux forces politiques. Du respect de ces critères dépend l'organisation des élections libres et transparentes à même de garantir la stabilité, la paix et la prospérité de la Nation congolaise ».

Le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, a annoncé qu’ils vont avancer avec le processus de la mise en place du bureau de la CENI « avec ou sans » les composantes qui tardent encore à envoyer les noms de leurs délégués, se référant à l’UDPS qui, à une certaine période, avait refusé de prendre part aux élections. Pour le CALCC, comparaison n’est pas raison. 

« La référence faite au boycott de certaines élections antérieures par l'UDPS ne résiste pas à une analyse objective de la situation. Dans les conditions actuelles, il n'est pas question d'une quelconque participation aux élections de 2023. Cette démarche n’est rien d'autre qu'une diversion », fait savoir le CALCC. 

Il est à noter que cette commission dite paritaire, malgré l’absence de l’opposition en son sein, a reçu ce samedi 14 août les délégués de six confessions religieuses à l’absence des catholiques et des protestants. 

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