Ituri/Nord-Kivu : le président de la commission défense et sécurité soutient la poursuite de l’état de siège mais sous un autre format

Le député national Bertin Mubonzi/Ph ACTUALITE.CD

Le député national Bertin Mubonzi, président de la commission défense et sécurité s'est réjoui des informations reçues auprès des membres du gouvernement impliqués, de l’armée ainsi que des gouverneurs militaires dans le cadre de l’évaluation de l'état de siège en Ituri et au Nord-Kivu.

« Le ministre de la défense a pris le temps de répondre aux préoccupations des députés et ensuite on a eu les privilèges d'écouter les deux gouverneurs militaires. Quelques questions ont été posées et je peux vous rassurer que c'était des échanges très riches qui nous ont permis de comprendre beaucoup de choses mais aussi je pense que ça va enrichir notre rapport à l'issue de cette démarche que nous sommes en train de faire et qui n'a qu'un seul objectif, celle d’améliorer les choses pour que l'état de siège soit réellement la solution aux problèmes d'insécurité dans l'est de la République Démocratique du Congo », a dit Bertin Mubonzi ce mardi 10 août 2021.

Pour lui, l’état de siège devra se poursuivre mais sous un autre format, qu’il n’a pas dévoilé. Ce format devra prendre en compte les informations recueillies dans le cadre de l'évaluation de l’état de siège.

« … Je pense que l'objectif ici pour l'Assemblée nationale n'étant pas de bloquer la machine, nous soutenons la démarche, la décision prise par le Président de la République son Excellence Félix Tshisekedi et donc, pour nous l'état de siège doit continuer mais autrement. Peut-être par rapport à beaucoup d'informations échangées qui vont nous permettre de faire des propositions pour améliorer et atteindre les objectifs escomptés », a ajouté Bertin Mubonzi.

Depuis l’entrée en vigueur de l’état de siège le 6 mai dernier, plusieurs membres des groupes armés se sont rendus aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), notamment dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu. Mais dans les territoires de Beni et d’Irumu, l’état de siège n’arrive toujours pas à apporter la paix, selon plusieurs observateurs. Ces derniers estiment que la situation sécuritaire s’est davantage dégradée. Des attaques et des tueries sont de plus en plus enregistrées. C’est ainsi que les députés ont demandé l’évaluation de l’état de siège.

Les auditions se poursuivent encore à la commission défense et sécurité où la ministre d'État de la justice Rose Mutombo et son collègue de l'intérieur et sécurité doivent revenir pour répondre aux préoccupations des députés nationaux.

Après cette série d'auditions, la commission va présenter un rapport à l'assemblée plénière. Cette dernière va éventuellement approuver les conclusions du rapport. Le sort de l'état de siège en dépend.

Berith Yakitenge et Clément Muamba