Mesures anti-covid: les petits commerces étouffés à Kinshasa

Un maquis à Matonge
Un maquis à Matonge

Depuis le début de l’épidémie du coronavirus en mars 2020, au moins 1.045 décès ont été enregistrés sur 51.048 cas confirmés par le ministère de la santé.

La RDC occupe la 19ème place parmi les pays les plus affectés par la létalité et la 18ème place du point de vue statistiques parmi les pays les plus touchés par la Covid-19, notamment dans la région de l’OMS Afrique.

Le taux de létalité au niveau national est estimé à 2,2 %, soit parmi les taux les plus faibles en Afrique dans la région africaine de l’OMS.

Kinshasa reste la province la plus touchée avec 33.255 cas. Les autorités ont décidé de maintenir les limitations sociales imposées pour contrer la maladie. Le couvre-feu est en vigueur de 22 heures à 4 heures du matin avec patrouilles militaires. L’interdiction de tout rassemblement de plus de vingt personnes dans des lieux publics est toujours d’application. Les discothèques et boîtes de nuit sont fermées.

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La situation a un impact sur l’économie nationale, mais aussi sur les petits commerces  Le desk santé de ACTUALITE.CD s’est rendu auprès des vendeurs des poulets braisés à Matonge, au coeur de Kinshasa.

Fiston n’en peut plus: « Le coronavirus a bousillé nos affaires. J’ai même déménagé. Impossible de payer mon loyer et aujourd’hui je suis à Matonge. On ne comprend plus rien et rien ne change même avec le couvre-feu. Avant, quatre à sept carton des poulets s’écoulaient. Aujourd’hui, c’est une autre histoire. Il faut attendre le weekend pour arriver à vendre trois cartons. Et un lundi comme aujourd’hui, c’est peut-être un carton ».

« Avant le coronavirus. Il y avait la vie. Cela commençait à partir de 17 heures. Je vendais jusqu’à 15 cartons. Avec le couvre-feu, c’est pénible ».

La Pierre braise la viande de porc: « C’est difficile. 20 à 25 kg par jour s’écoulait, aujourd’hui, on est descendu à 7 kg. On en a marre. Nous voulons que cette mesure soit levée. On a pas une autre occupation. C’est avec cela que je nourris ma petite famille".

Jeanine tient une terrasse: « Le bailleur s’en fout. On doit payer à la fin de chaque mois. Les autorités peuvent prendre d’autres mesures. Regardez les églises. Elles sont remplies et nous? Moi, je n’ai que cette terrasse pour vivre ».

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