Mécontents de voir leurs activités toujours à l’arrêt depuis près de deux mois, les tenanciers de discothèques et boîtes de nuit ont manifesté ce mercredi 4 août devant l’hôtel de ville de Kinshasa pour exiger la levée des mesures suspendant leurs activités.
Ils étaient près d’une centaine, en majorité des DJ. Ils entonnaient des chansons pour dénoncer ce qu’ils qualifient d’injustice. Certains détenaient les calicots sur lesquels on pouvait notamment lire : « Pourquoi seulement nous ? ».
« On a besoin de travailler, que les boîtes, les terrasses soient rouvertes comme avant parce que nous sommes des responsables et donc nous sommes pères de famille. Nous avons des enfants que nous devons scolariser, des maisons à loyer que nous devons payer. C’est pourquoi nous avons pensé à ça. Au cas où il n’y a pas de réponse positive, nous irons voir le premier ministre. Et il n’y a toujours pas de réponse favorable, nous irons voir le président. Nous trouvons que c'est une injustice, parce que les églises fonctionnent normalement. Il n'y a pas de distanciation, il y a plus de 5000 personnes chaque dimanche dans les églises. Donc c’est par rapport à ça que nous avons pensé voir les autorités de l'hôtel de ville », a dit Cédric Atende, Dj de Night-club, une boite de nuit.
« Pourquoi seulement nous ? Est-ce que vous n'êtes pas au courant qu’à Lubumbashi il y a des concerts qui se jouent là-bas ?, Il y a un artiste qui vient de livrer un concert. Il n'y a même pas une semaine pour ne pas citer le nom, il a même fait une réception VIP mais pourquoi pas nous ? En fait, aujourd'hui c'est le plan A. Le plan B, c'est d'aller à la primature, le plan C, c'est d'aller voir le président de la République. On leur demande de nous comprendre. Premièrement nous sommes congolais, deuxièmement nous sommes des responsables et nous avons des familles », a déclaré DJ Stéphane de Pokémon club.
Pour lutter contre la troisième vague de coronavirus, le président de la République Félix Tshisekedi avait annoncé, en date du 15 juin dernier, plusieurs mesures. Mais la nouveauté parmi toutes ces décisions, c’était la fermeture des bars, discothèques et boîtes de nuit pour une durée de 15 jours. Depuis ces mesures, 19 au total, sont renouvelées chaque fois pour la même durée. D’où la frustration des tenanciers de bars.
Chadrack Mangoy, stagiaire IFASIC