L’état de siège « ne peut en aucun cas devenir un état permanent de gestion des provinces de l’Est », constate le G13 qui note l’absence « de chronogramme et d’indicateurs chiffrés »

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Les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu sont toujours placées depuis le 6 mai en état de siège, afin de mettre un terme aux activités des groupes armés qui terrorisent les civils. Félix Tshisekedi y a remplacé des autorités civiles par des officiers de l'armée et de la police. Le gouvernement veut obtenir la loi d’habilitation qui lui permettra de proroger tous les 15 jours l’état de siège. 

La question est encore débattue à l’Assemblée nationale. Le Groupe de treize personnalités signataires de l’Appel du 11 juillet 2020 en faveur d’un consensus autour des réformes électorales (G13) a donné son point de vue. 

« La prolongation continue de l’état de siège dans les provinces du Nord Kivu et de l’Ituri témoigne de la persistance de l’insécurité dans la partie Est du pays avec la crainte justifiée d’un enlisement. L’absence de chronogramme et d’indicateurs chiffrés ne permet pas une meilleure évaluation et partant, ne laisse présager un épilogue à la situation exceptionnelle de l’état de siège, qui ne peut en aucun cas devenir un état permanent de gestion des provinces de l’Est », dit-il.

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