Le sénateur Mutombo Mbwebwe Hippolyte déplore ce qu’il qualifie de « léthargie » dans l’opérationnalisation de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri. Une situation qu’il justifie par le retard dans l’installation des autorités militaires nommées à la tête des villes, communes et territoires.
L’élu de la province de Lomami s’est exprimé lundi 28 juin dernier lors de la présentation du projet de loi portant prorogation de l'état de siège pour la troisième fois consécutive.
« Ce que je voudrais d'abord noter à l'intention de l'équipe gouvernementale qui est venue défendre ce projet c’est d'abord l'installation tardive de certaines autorités militaires quand j'estime que nous avons fait les premiers 30 jours, déjà deux prorogations et j’ai suivi récemment qu'on continue d’installer certaines autorités politico-administratives et militaires qui devaient remplacer les administrateurs civils. Je crois que quelque part il y a à regretter ou à dénoncer une sorte de léthargie dans la mise en œuvre de l'état de siège sur le terrain », a dit Mutombo Mbwebwe Hippolyte.
Il appelle à l’organisation d’une plénière à huis clos afin de permettre au gouvernement et la chambre haute du Parlement de s’échanger des informations « confidentielles » en rapport avec l'état de siège.
« Je trouve qu'il est mieux qu'on en discute à huis clos compte tenu de la confidentialité de certaines informations que nous sommes censés échanger avec le gouvernement », a-t-il suggéré.
En vigueur depuis le 6 mai dernier, l'état de siège a été prorogé pour la troisième fois consécutive par les deux chambres du parlement. Cette mesure d'exception prise par le Chef de l'État vise à éradiquer les groupes armés nationaux et étrangers afin de rétablir la paix dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Cette troisième prorogation qui entrera en vigueur dès ce 5 juillet prendra fin le 20 juillet prochain.
Clément Muamba