État de siège en Ituri et au Nord-Kivu : la prorogation n’est pas une “formalité”, prochainement le gouvernement appelé à présenter aux sénateurs les résultats obtenus et ce qui reste à faire

Les militaires congolais dans la zone opérationnelle de Beni/Ph ACTUALITE.CD

Le sénateur José Makila a appelé le gouvernement à apporter devant les sénateurs un état des lieux avec des résultats concrets obtenus depuis la mise en œuvre de l'état de siège dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu.

Au cours de la plénière du 28 juin dernier qui a prorogé l’état de siège dans les deux provinces, M. Makila a précisé que conformément à la constitution du pays, la prorogation n'est pas une simple formalité. Elle doit être précédée d’une évaluation.

« Il était temps que le Président de la République prenne des décisions nécessaires. Prochainement quand elle [la Ministre d’Etat de la justice, Ndlr] va venir il faut qu'elle nous amène des choses concrètes, c'est-à-dire nous dire au stade où nous sommes arrivés qu'est ce que l'état de siège a déjà produit. Elle le dit bien, nous sommes au bout du tunnel très bien, ce n'est pas mal, elle dit le résultat est positif tout ça, c'est bien, nous voudrions quand même savoir combien des groupes armés sont mis en déroute ? Et il nous reste combien ? Parce que nous connaissons le nombre en Ituri comme dans le Nord-Kivu, combien sont déjà en déroute ? Qu'on nous le dise parce que la prorogation n'est pas une simple formalité, nous évaluons, nous accordons, c'est ça la prorogation sinon le constituant allait laisser le champ libre au gouvernement d'en faire ce qu'il veut. Donc, il faut nous ramener les choses concrètes pour qu'on sache où nous allons », a dit José Makila lors de la présentation du projet de loi portant prorogation de l'état de siège pour la troisième fois consécutive.

José Makila pense que cela permettra aux sénateurs d’avoir des explications à donner en rapport avec l'état de siège.

En vigueur depuis le 06 mai dernier, l'état de siège a été prorogé pour la troisième fois consécutive par les deux chambres du parlement. Cette mesure d'exception prise par le Chef de l'État vise à éradiquer les groupes armés nationaux et étrangers afin de rétablir la paix dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Cette troisième prorogation qui entrera en vigueur dès ce 5 juillet va expirer le 20 juillet prochain.

Clément Muamba