RDC: 5 morts dans une fusillade dans l'est attribuée à l'armée qui dément

Carte de Minembwe

Cinq civils ont été tués dans une fusillade dans l'est de la République démocratique du Congo, où des conflits à caractère communautaire sont régulièrement signalés, selon le maire de la ville de Minembwe, qui en a attribué jeudi la responsabilité à l'armée, qui a démenti.

"Des militaires FARDC (Forces armées de la RDC) ont tiré sur des civils. On ne sait pas ce qui se passe. C'était en plein jour. Pour l'instant nous comptons cinq corps", a déclaré à l'AFP Gadi Mukiza, bourgmestre de Minembwe, (Sud-Kivu, Est)

"Il s'est agi de quatre femmes et d'un homme qui revenaient du marché", a indiqué pour sa part à l'AFP Rubibi Ruvuzangoma président de la société civile de Minembwe.

"C'est plutôt l'armée qui est victime des violences. Mercredi, un civil armé a tué par balle un lieutenant qui se promenait paisiblement dans la cité de Minembwe avant de disparaitre dans la population", a réagi le capitaine Dieudonné Kasereka, déplorant qu'un autre militaire a été blessé alors qu'il allait puiser de l'eau.

"Ces deux incidents prouvent à suffisance que l'ennemi se cache dans la population de la ville de Minembwe", a conclu le capitaine Kasereka.

Dans les Hauts plateaux, les conflits opposent les Banyamulenge, des Congolais tutsi aux lointaines origines rwandaises aux communautés Bembe, Fuliro, Yiundu sur des contestations autour de l'autorité locale, du contrôle des terres et des ressources naturelles.

Fin mars, un dialogue entre ces communautés était organisé par les autorités à Kinshasa, sans mettre fin aux violences régulières.

Entre février 2019 et juin 2020, 128 personnes ont été tuées lors d'affrontements entre milices des communautés habitant les Hauts plateaux, d'après le bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'Homme (BCNUDH). Ces violences ont déplacé 110.000 civils.

ACTUALITE.CD avec AFP