Maniema : au moins dix morts dans les affrontements entre deux factions de la milice Mai-Mai Malaïka à Kabambare

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Au moins dix (10) personnes ont péri dans des violents combats entre deux factions de la milice Mai-Mai Malaika, dans le territoire de Kabambare, le weekend dernier. C’est le bilan avancé par la société civile locale.

D’après la même source, les victimes sont toutes des miliciens Maï-maï Malaika, fidèles au Chef de guerre décédé, le Sheikh Hassani, et à ceux de Souverain.  Les combats se sont déroulés dans les forêts du village Machapano, situé à 10 Kilomètres de Salamabila, au Sud de la province du Maniema.

Le député provincial Thierry Badisungu Kamwanga, élu de ce territoire, appelle les autorités à repenser leur politique en matière de sécurité au sud du Maniema.

« Nous tenons juste à rappeler les autorités compétentes de notre pays de voir comment repenser leur politique en matière de sécurité ici avant que le pire n'arrive au sud du Maniema, précisément dans le territoire de Kabambare. Parce que, ça devient maintenant une habitude et comme il n'y a pas une intervention de l'État ou de la force étatique, vous voyez que la population est abandonnée à son triste sort. C'est pourquoi nous invitons les autorités à prendre au sérieux cette question de la sécurité au sud de la province du Maniema », a indiqué l’élu de la circonscription électorale de Kabambare.

Selon la Société civile locale, cette attaque intervient quelques jours après celle du village Mombese où ces mêmes miliciens ont tué et incendié les maisons.

Plusieurs habitants de Kabambare se sont déplacés dans le territoire de Kongolo (Tanganyika). Les autorités locales affirment avoir enregistré plus de 1700 ménages déplacés. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) confirme la présence des déplacés dans deux localités du territoire de Kongolo. 

Contexte

Le Sud de la province du Maniema connaît, depuis 2016, un activisme des groupes armés avec la présence de plusieurs factions de la milice Malaïka. Ce groupe armé, constitué des populations autochtones, mènent des attaques, tueries et kidnapping. Ils protestent contre le non-respect du cahier de charge signé avec Namoya Mining, filiale de Groupe Banro Corporation, une société de droit canadien. La firme a annoncé en Juin 2020 avoir vendu sa mine d’or de Namoya à Shomka Resources Ltd, dans laquelle la société chinoise Baiyin International Investments détient une participation minoritaire.

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Chadrack Londe, à Kindu