Sud-Ubangi : les travailleurs congolais employés par des expatriés réclament l'application de SMIG

une vue de la ville de Gemena/Ph. droits tiers

Les magasins des expatriés sont restés fermés toute la journée du lundi 10 mai suite à la grève décrétée par le syndicat des travailleurs des expatriés, qui réclament l'application de Salaire Minimum Interprofessionnel Garantie (SMIG).

Ceci fait suite à la promesse non tenue du gouvernement provincial qui devrait prendre l'arrêté portant mesure d'application du décret n°18/017 du 22 mai 2018 portant fixation de nouveau SMIG.

« Nous avons attendu le gouvernement provincial qui devrait nous aider en signant cet arrêté qui nous permettra de toucher ce qu'il faut car, le plus gradé ne touche que 7.075 FC par jour alors que le SMIG selon le décret est fixé à 5$ pour les manœuvres », a déclaré Bienvenu Etelo à ACTUALITE.CD.  

Ces travailleurs insistent de ne reprendre le travail qu'à la publication de l'arrêté pouvant imposer à leurs patrons d'appliquer le SMIG qui est de 5 $.

« Nous ne reprendrons le travail que lorsque l'on va commencer à payer aux manœuvres 5$ comme le dit le décret sinon nous resterons à la maison », poursuit Bienvenu Etelo, président de syndicat des travailleurs des expatriés, syndicat affilié au Syndicat des Travailleurs du Congo.

Cette grève produit déjà des effets sur la vie économique des revendeurs des produits manufacturés qui, eux à leur tour, ont haussé le prix de leur produit.

Ces expatriés qui sont des Indiens, des Libanais, des Chinois et autres vendent les différents produits manufacturés, les pagnes, les matériaux de construction,... et desservent la population de Nord-Équateur.

Dans son discours le 1er mai dernier à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du Travail, Claudine Ndusi N’kembe, ministre de l’emploi, Travail et prévoyance sociale, a rappelé l'engagement du Chef de l'État en rapport avec le secteur de l'emploi contenu dans son discours du 24 janvier 2019 celui de faire de la lutte contre le chômage un défi national, la réhabilitation du secteur formel, le respect des tranches du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et la promotion et le soutien au secteur privé productif à travers l'appui direct aux petites et moyennes entreprises (PME).

Alexandre Mawelu, à Gemena