RDC : Sama Lukonde promet l’audit et la restructuration du SECOPE

Ph. ACTUALITE.CD

Le premier ministre Sama Lukonde Kyenge insiste sur l’amélioration du mécanisme de la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement. Il souhaite que le service de contrôle et de la paie des enseignants (SECOPE) soit restructuré, mais bien avant il promet l’audit de cet organe y compris les bureaux gestionnaires sur toute l'étendue de la république.

« La volonté politique de mettre en œuvre est plus importante que les écueils que nous rencontrons dans sa concrétisation. Deux ans après sa mise en œuvre, nous en connaissons les principales difficultés. Pour ce faire, devra organiser un service spécialisé pour la gestion du mécanisme de la mise en œuvre de la gratuité notamment par la prise en charge convenable des enseignants et des écoles, il sera ensuite procédé à l’audit et à la restructuration du service de contrôle et de la paie des enseignants (SECOPE). Et ce, dans toutes les provinces éducationnelles et des bureaux gestionnaires afin de maîtriser les effectifs et la paie du corps enseignant », a dit Sama Lukonde dans son discours de présentation du programme de gouvernement à l’Assemblée nationale.

Et de prévenir :

« Tous les responsables des abus et des actes de sabotage dans ce secteur devront subir d’une manière exemplaire la rigueur de la loi. »

Ceci intervient après la condamnation en mars dernier par la Cour d'appel de Kinshasa/Gombe à 20 ans de travaux forcés et à une amende de 100 millions de FC, pour Djamba Kaombe Michel, Inspecteur Général de l'EPST et Delon Kampay, Directeur national du Service de Contrôle et de Paie des personnels Enseignants (SECOPE) suite au détournement des fonds alloués au secteur de l’éducation notamment dans le cadre de la gratuité de l’enseignement primaire décrété en septembre 2019 par le Chef de l’Etat.

Ces deux hauts responsables de l’EPST avaient tous chargé leur « hiérarchie » qui est le ministre Willy Bakonga. Ce dernier a été interpelé le 20 avril à Brazzaville alors qu’il était embarqué dans un avion d’Air France en partance pour Paris. Son extradition à la demande de Kinshasa se fait toujours attendre.

Fonseca MANSIANGA