RDC : ouverture à Kinshasa d'un atelier d'échange d'expériences autour de la FINTECH entre l'ARPCE et l'ARPTC

Ph/actualite.cd

Ouverture ce jeudi 22 avril à Kinshasa, d'un atelier d'échange d'expériences entre l'Autorité de régulation de la poste et des Télécommunications du Congo (ARPTC) et l'Agence de Régulation des Postes et communications Électroniques (ARPCE). Ce, dans le cadre de la coopération dans le secteur des télécommunications et du numérique entre la RDC et la République du Congo.

Ces travaux de deux jours, soit du 22 au 23 avril 2021,ont pour objectif la mise en place d'un hub digital et d'un timbre numérique en RDC. Ils porteront autour :

• de la Stratégie mise en place par le régulateur ;

• du cadre légal et réglementaire ;

• du cadre Opérationnel ;

• du cadre pratique ;

• des perspectives.

Dans son mot, Christian Katende, Président de l'ARPTC est revenu sur les différentes étapes qui ont abouti à la tenue de cet atelier d'échange d'expériences.

"Je remercie nos amis  parce qu'il y a d'une part cette collaboration accrue entre nous depuis notre arrivée à la gestion de la régulation en RDC et qui nous a valu déjà plusieurs rencontres chacune productive. Je pourrais citer celle du Directeur Général de l'ARPCE à Kinshasa pour des premiers  contacts qui ont abouti à la signature d'un protocole d'accord de Kinshasa en prélude au protocole d'accord de coopération entre nos deux entités mais aussi celle de la délégation conduite par notre Vice-présidente Lydie Omanga à Brazzaville et pointe Noire accompagnée de deux conseillers du collège de L'ARPTC pour assister au comité de L'ARPCE. De la visite que j'ai moi même conduite pour la signature de l'accord de coordination des fréquences aux frontières ainsi que d'une feuille de route de collaboration sur les questions importantes de gestion de communication électronique entre nos deux pays. Ces deux dernières visites évoquées nous ont values une présentation explicite de la gestion de la FINTECH (l'usage de la monnaie dans les télécommunications) assurée par l'ARPCE en République du Congo et des installations y relatives avec tous les avantages que sont le suivi en temps réel des transactions financières, bancaires et des données mobiles, la rémunération reçue sur ces transactions par l'ARPCE pour le fait d'aider l'État à connaître la vérité des transactions si vite, la collecte des données par ce biais très utile pour la connaissance de la nature des opérations effectuées à travers la République avec tout ce que cela peut apporter comme réflexion, réactivité, anticipation, simulation ", a déclaré Christian Katende.

Et d'ajouter :

"Ces visites nous ont valu une bonne appréhension du processus d'implémentation de la FINTECH (l'usage de la monnaie dans les télécommunications) impliquant une réglementation adaptée, progressive, mise à jour. Cela nous a valu d'appréhender l'importance des infrastructures pour se donner les capacités de rendre ce service à l'État mais surtout de prendre en charge cette matière très importante du numérique pour ce qu'elle a de structurant pour l'économie du pays en termes de maximisation des recettes de l'État, de lutte contre le coulage des recettes publiques, de transparence, d'exhaustivité, des transactions Etc ".

Christian Katende a fait part à ses hôtes de quelques initiatives déjà entreprises en interne, tout en invitant ses collègues à se donner à fond dans ce séminaire.

" Chers hôtes, nous avons de notre côté impulser un vrai rapprochement avec la Banque centrale du Congo, et toutes les parties concernées en cette matière, que ça soit le gouvernement, les autorités provinciales, les régies financières, les opérateurs GSM, les prestataires des services à valeur ajoutée, des banques, des parlementaires et d'autres pour qu'un accent fort soit mis sur l'inclusion financière de manière à ce qu'elle nous serve à être plus efficace, plus productif, plus compétitif mais aussi plus confortable dans notre transaction et dans nos activités, l'inclusion financière pour pouvoir être au service de l'inclusion Numérique. Ainsi, nous comptons énormément sur cette initiation au monitoring et à la promotion de la FINTECH pour faire bénéficier à nos collaborateurs. Nous les exhortons à poser beaucoup de questions, à se mettre dans la peau des utilisateurs actuels et futurs qu'ils sont mais aussi à celle du contrôleur et du promoteur de ces activités que nous sommes déterminés à être ", a-t-il recommandé.

Pour le chef de la délégation de l'ARPCE, Célestin Endoke, Directeur des Affaires juridiques et internationales, il est nécessaire que le régulateur prenne à bras le corps cette affaire.

" L'usage qu'on fait aujourd'hui de la monnaie dans les télécommunications intéressent énormément les régulateurs des télécommunications et pour celà il faudrait que les autorités de régulation prennent à bras le corps ce sujet pour ne pas le laisser à la seule compétence de la banque centrale parce que quand on parle du mobile money, c'est parce qu' il y a le téléphone, à la base il y a d'abord la base clientèle des opérateurs de téléphonies et ensuite il y a les plateformes techniques pour que les institutions bancaires s'il faut parler ainsi pour qu'on arrive à transférer la monnaie d'un point A à B donc un abonné A permet d'envoyer l'argent à un abonné B,il faut qu'ils se servent d'un numéro de téléphone de cet abonné donc ce sont des questions qui intéressent énormément les régulateurs dds télécommunications", a conclu Célestin Endoke.

Ces échanges s'inscrivent dans la suite du protocole d'accord de coopération signé entre l'ARPTC et l'ARPCE le 16 septembre 2020 à Kinshasa. Cet accord de coopération, assorti d'une feuille de route, permet la gestion coordonnée et harmonieuse du secteur pour l'intérêt de deux États, des opérateurs et des consommateurs.

Clément MUAMBA