Assemblée nationale : Gratien Iracan salue l’examen du rapport sur le processus électoral qui ouvre la voie aux réformes de la loi électorale et la loi organique de la CENI

Le député Gratien Iracan/Ph ACTUALITE.CD

Le député national Gratien Iracan a salué la présentation du rapport des élections par Corneille Nangaa, Président de la Centrale électorale vendredi dernier à l’Assemblée nationale. Il estime que ce rapport ouvre la voie à des différentes réformes à mener pour la tenue des prochaines élections.

« Ce qui nous a intéressé dans ce rapport, la CENI donne des pistes de solutions pour la modification prochaine de sa loi organique, mais aussi la loi électorale. Donc il y a beaucoup de choses qu'on doit modifier par exemple la présidentielle qui était à un tour doit passer à deux tours, la problématique des élections des sénateurs et des gouverneurs, est-ce-qu'il faut aller au suffrage direct ou indirect, qu'est ce qu'il faut ? Donc il nous donne beaucoup de pistes de solutions par rapport à la matière que nous allons aborder. La question relative à la présidence de la CENI, est-ce-qu'elle doit toujours revenir aux confessions religieuses ou alors il faut l'inscrire carrément dans la loi portant organisation de la CENI, il y a 13 membres qui siègent au niveau de la CENI, est-ce qu'il faut toujours remplacer tous les 13 ? Quand vous remplacez tous les 13 vous perdez les personnes ressources, il faut recommencer la formation à zéro, et on nous propose une piste selon laquelle on peut aller comme la Cour par exemple où il faut alterner pendant chaque période, comme ça on garde certaines personnes qui connaissent comment fonctionnent la CENI au lieu d'avoir un groupe de gens qui vont apprendre de zéro le travail et qui vont nous plonger dans un cycle pour accumuler le retard », a expliqué à ACTUALITÉ.CD Gratien Iracan.

Il espère que les députés vont se lancer dans un débat réfléchi en rapport avec les réformes.

« Pour bien faire les choses, il faut passer par des réformes mais la crainte c'est aussi si nous commençons avec des réformes en rapport avec le processus électoral, je crains qu'on ne puisse pas avoir les élections en 2023 ou alors faire des élections en 2023 sans faire des réformes mais ce sont des élections qui peuvent entraîner des contestations. Je pense que comme il (Corneille Nangaa) a dit dans son rapport que la sagesse va nous guider dans les travaux parlementaires pour que nous puissions être juste au milieu (…) dans le rapport on nous montre comment par exemple la Cour Constitutionnelle a parfois rendu des arrêts pour demander à la CENI d'être réaliste dans son calendrier, donc on est dans un processus trop délicat et nous allons voir ce que l'avenir va nous réserver », a ajouté Gratien Iracan.

La présentation du rapport de la CENI intervient près de deux ans après la tenue des dernières élections en République Démocratique du Congo. Le président de la centrale électorale a enregistré plusieurs préoccupations des élus auxquelles il doit répondre au cours d’une nouvelle plénière de l’Assemblée nationale.

Berith Yakitenge