Assemblée nationale : Patrick Muyaya rappelle l'urgence d’avoir un nouveau bureau de la CENI qui donnerait des avis techniques pour la suite des réformes 

Le député national Patrick Muyaya/Ph droits tiers

Le député national Patrick Muyaya a pris la parole vendredi dernier à l’occasion de la présentation à l’Assemblée nationale par le président de la CENI, du rapport sur le processus électoral pour la période 2012-2019. Il a rappelé l'urgence de mettre en place un nouveau bureau de la commission électorale nationale indépendante.

L'élu de la Funa à Kinshasa soutient que le nouveau bureau de la CENI donnerait des avis techniques pour la suite du processus des réformes.

« Il serait souhaitable que nous puissions très rapidement mettre en place un nouveau bureau de la CENI parce que les réformes qui suivent dépendront de leurs avis techniques aussi parce que j'entends dire qu’on n’a pas besoin de réformer la CENI, qu'on peut aller comme ça aux élections non. Les réformes ici ne doivent pas être considérées comme si tout était mauvais mais c'est une remise en question pour être plus efficace et pour formaliser notamment le processus de désignation des différents membres qui viennent des confessions religieuses, et des autres composantes », a-t-il recommandé.

Patrick Muyaya insiste sur la qualité de la planification pour arriver à des bonnes élections de 2023.

« Pour y arriver, il faut faire de la planification parce que dans le cadre des travaux que nous avons eu dans le G13 on a remarqué par exemple pour les processus de 2011 et 2018, on a dépensé plus d'un milliard USD pour l'opération d'enrôlement, de constitution du fichier, dans un pays où depuis 1984 on n’a pas fait un seul recensement. Alors, j'entends dire aux gens qu'il faut sacrifier les élections pour faire le développement, je ne pense pas que ces deux notions soient incompatibles. Aujourd'hui, si nous voulons dans le cadre du combat que nous avons porté pour le changement, faire une très bonne planification des élections, elles coûteront moins », a indiqué Patrick Muyaya.

Et d'ajouter : « Nous dressons le budget de l'année électorale alors que les élections doivent être organisées sur un budget pluriannuel qui est de 5 ans. Il est souhaitable que la CENI qui est l'organe technique qui doit appuyer le gouvernement dans ce domaine puisse être en mesure de nous faire des plans et des propositions concrètes ».

Dans le cadre de plaidoyer pour un consensus autour des questions électorales, le G13 avait également rapporté les différentes difficultés liées au financement des élections. En dehors du financement, Muyaya a posé un certain nombre de questions dans le cadre des réformes voulues : « est-ce que nous devons faire la révision de la constitution pour régler la question de deux tours où pas ? Est-ce que nous devons continuer à avoir ces élections des sénateurs et des gouverneurs remplies de tricheries ou pas ? Comment faisons- nous pour les changer ? ».

Clément Muamba