Grogne contre la Monusco  : au deuxième jour à Butembo, boutiques, banques et écoles n'ont pas ouvert, le transport urbain perturbé

Monument Historique au coeur de Butembo/Ph ACTUALITE.CD

La journée a de nouveau été paralysée ce mardi 6 avril en ville de Butembo (Nord-Kivu), à la suite des appels à grève lancés par une coalition des organisations de la société civile, dont des mouvements citoyens et groupes de pression, pour exiger le départ de la Monusco. Boutiques, magasins et banques sont restés fermés. Même les écoles n'ont pas pu ouvrir.

Une vingtaine de militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) et ceux de groupes de pression ont de nouveau marché pour amorcer la sensibilisation des habitants sur le bien-fondé des actions citoyennes menées depuis lundi pour exiger la fin des tueries dans les régions de Beni (Nord-Kivu) et d'Irumu (Ituri).

La grande difficulté pour cette deuxième journée, c’est l’accès pour les habitants au transport en commun. Les conducteurs de moto-taxi, principal moyen de transport dans la ville, n'ont pas œuvré. Certains qui osaient boycotter la grève étaient obligés à ôter leurs gilets d’identification. Ce qui n'était pas toutefois aisé. Car ils faisaient face à l'autre défi : la hausse du prix du carburant. Face à la fermeture de station de carburant, les petits revendeurs qui osaient ouvrir dans les quartiers ont revu à la hausse le prix du carburant. Un litre d'essence qui se vendait à 2000 FC avant la grève se négociait aujourd'hui à environ 2500 FC. Toutefois, aucun incident n'a été signalé tout au long de la journée.

Claude Sengenya