RDC : le conseil de sécurité de l’ONU « inquiet » de la recrudescence de l’insécurité dans l’est du pays

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Les membres du conseil de sécurité qui se sont réunis le 30 avril dernier ont montré leur « inquiétude » face à la recrudescence de l’insécurité dans l’est de la RDC notamment avec l’activisme des groupes armés et les conflits communautaires. C’était après l’exposition de la nouvelle Représentante spéciale du Secrétaire général, Bintou Keita sur la situation en RDC et sur les activités de la Monusco.

Ils ont plaidé pour la fin des hostilités afin de favoriser la paix et le droit de l’homme.

« Les Quinze se sont déclarés préoccupés par la poursuite des violences intercommunautaires et la recrudescence de l’activité des groupes armés dans les provinces orientales de la République démocratique du Congo, notamment des Forces démocratiques alliées, au Nord-Kivu et en Ituri, et des nombreux groupes armés locaux au Sud-Kivu. Ils ont réaffirmé leur condamnation de tous les groupes armés qui sont actifs dans le pays et demandé à tous les acteurs de mettre un terme à la violence ainsi qu’aux violations du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire et aux atteintes à ces droits », a déclaré devant la presse, la présidente du conseil de sécurité de l’ONU et Représentante permanente des États-Unis, Linda Thomas-Greenfield.

Ils ont rappelé qu’il importait que la RDC et ses voisins collaborent pour mettre fin à l’insécurité en mobilisant une plus grande volonté politique et en adoptant des démarches plus intégrées, telles que la coopération et l’intégration économiques.

Cependant, les membres du conseil de sécurité de l’ONU ont applaudi les efforts déployés par le Président Félix Tshisekedi, en vue de la réconciliation, de la paix et de la stabilité dans le pays.

« Les membres du Conseil se sont félicités des efforts faits par le Président Tshisekedi en vue de la réconciliation, de la paix et de la stabilité en République démocratique du Congo. Les membres du Conseil ont noté que la stabilité politique et la sécurité ainsi que la présence renforcée de l’État dans les zones de conflit sont essentielles à la consolidation d’une paix durable en République démocratique du Congo », a dit Linda Thomas-Greenfield.

Dans cette déclaration, les quinze membres permanents du Conseil ont appelé le gouvernement congolais à poursuivre son action à cet égard, notamment l’élaboration et l’application d’un cadre national de désarmement, de démobilisation et de réintégration, d’un plan de réforme du secteur de la sécurité et d’une stratégie globale de stabilisation et de prévention des conflits.  

L’insécurité s’accentue de plus en plus dans l’est de la RDC suite notamment à l’activisme à Beni des combattants ADF. Au moins 25 civils ont été tués lors d’une attaque ADF il y a trois jours dans dans le village de Manyama, à l'ouest de la cité d'Oicha (territoire de Beni). Plusieurs groupes armés locaux ont multiplié égalementd des exactions dans l’est du pays. C’est entre autres la milice CODECO en Ituri, la coalition Gumino et Twigwaneho qui est dirigée par les colonels déserteurs Michel Makanika et Charles Sematama.

Fonseca MANSIANGA