8 ans de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba : pour le Coordonnateur du Mécanisme National de Suivi plusieurs défis restent encore à relever

8ème anniversaire de l'Accord-cadre d'Addis-Abeba au salon rouge de l'immeuble du gouvernement. Ph. ACTUALITE.CD

Le Mécanisme National de Suivi (MNS) a célébré le 8ème anniversaire de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, ce mercredi 24 février, au salon rouge de l’hôtel du gouvernement à Kinshasa. Axée sous la thématique : « Paix et stabilité de la RDC dans la vision post alternance », plusieurs personnalités ont intervenu au cours cette activité notamment, les représentants du chef de l’Etat Félix Tshisekedi, de la MONUSCO, de l’Union Africaine et de la société civile.

Prenant la parole à l’ouverture de cette cérémonie, Claude IBalanky Ekolomba, Coordonnateur du Comité Exécutif du Mécanisme National de Suivi, a laissé entendre que de nombreux défis restent encore à relever 8 ans après la signature de cet accord. Il a aussi relevé que les violences armées dont sont victimes des millions d’enfants se pérennisent dans la partie est de la RDC.

« Et aujourd’hui, nous comptons parmi ces victimes, l’ambassadeur italien, son chauffeur et sa sécurité rapprochée. Il s’impose donc à la conscience humaine de développer une coopération accentuée pour une recherche méthodique ultime de la solution pour un avenir profitable à tous. Cette solution devra déraciner au mieux déboulonner les causes profondes économiques qui sévissent jour et nuit la partie est de notre pays », a dit Claude Ibalanky.

Parlant des avancées réalisées depuis la venue du président Félix Tshiseked, il a nommément cité : la décrispation du climat politique par la libération des prisonniers politiques, la fermeture des cachots illégaux, l’humanisation des services de renseignement, le retour paisible des exilés et réfugiés politiques, la réouverture des médias de l’opposition, la diffusion des activités de l’opposition à la RTNC et la promotion de la bonne gouvernance dans la gestion de la chose publique.

Le Coordonnateur du MNS a également vanté la diplomatie appliquée par le président Félix Tshisekedi qui, à l’en croire, profite à la stabilité régionale.

« Le Chef de l’Etat a brisé le cliché en allant résolument à la rencontre de ses homologues des pays voisins frontaliers pour les convier au rétablissement de la relation de confiance pour la stabilité régionale et à la coopération mutuellement avantageuse », a-t-il laissé entendre.

Pour sa part, la représentante de l’Union Africaine à cette cérémonie a réaffirmé l’engagement de l’UA à accompagner le président Tshisekedi dans sa démarche de pacification de l’est de la RDC et de renforcement de la coopération régionale.

Rappelons que, c’était le 24 février 2013 qu'une dizaine de pays de la région ainsi que l'ONU, l’UA, la CIRGL et la SADC ont conclu cet Accord-cadre, quatre mois après la prise de contrôle de la ville de Goma par le mouvement rebelle du 23 mars (M23). L'objectif poursuivi était de mettre fin aux cycles récurrents des violences armées liées aux activités des groupes armés dans cette partie de la RDC frontalière à l'Ouganda, au Rwanda et au Burundi.

Le Mécanisme National de Suivi a été tour à tour dirigé par François Mwamba, Léon Engulu, le général Denis Kalume et John Kasuku Mihali. Cette institution a pour mission d’assurer le suivi et la supervision de la mise en œuvre des engagements souscrits aux termes de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la Région des Grands Lacs. La consolidation de la paix et la stabilité pour le développement dans la région de Grands-Lacs constitue l’un des points cardinaux du mécanisme de suivi des accords de paix d’Addis-Abeba.

Jordan MAYENIKINI