RDC : en marge de la journée nationale des Martyrs, l’Ituri rappelle la nécessité d’une justice en faveur des victimes des violences armées

ACTUALITE.CD

Les victimes des violences armées dans la province de l'Ituri ont appelé l'Etat congolais à mettre fin aux violences des groupes armés notamment CODECO, les forces patriotiques et de l'intégrationnistes du Congo (FPIC) communément appelées Chini ya Kilima.

C’était à l'occasion du 62ème anniversaire de la journée nationale des Martyrs de l'indépendance de la RDC commémoré le 4 janvier.

« Notre souhait est que cette journée puisse interpeller l'Etat congolais pour mettre fin aux massacres dont nous sommes victimes ici en Ituri. Nous avons plusieurs fosses communes réparties en 3 sites qui représentent les victimes des atrocités des groupes armés notamment FRPI, FPIC, CODECO. Entre autres les fosses communes localisées dans les cimetières de la ville de Bunia des victimes des FRPI et FPIC. Il y a également une autre fosse commune qui se trouve à Mudzi Pela des victimes des miliciens de CODECO », a déclaré Christian Uteki parlant au nom des victimes des atrocités en Ituri.

Cette structure affirme avoir dénombré plus de 2700 personnes tuées suite aux violences au cours de l'année 2020 et réclame justice.

« Nous avons déjà un bilan provisoire de plus de 2.700 personnes tuées. C'est pourquoi nous recommandons aux autorités compétentes de continuer avec des options militaires contre ces rebelles. On ne peut pas dorloter un génocidaire. Le secteur de la justice doit aussi être amélioré pour que non seulement les victimes soient rétablies dans leurs droits mais aussi que ces criminels soient arrêtés et sanctionnés et que cela donne des leçons à toutes les autres personnes qui cherchent à prendre les armes contre la République démocratique du Congo et la population civile. L’une des pistes des solutions, c'est aussi une cohabitation pacifique entre les communautés, et là, il nous faut des autorités provinciales qui peuvent réunir les communautés que de les diviser pour leurs intérêts masqués », poursuit-t-il.

En Ituri, les violences armées ont éclaté en décembre 2017 dans le territoire de Djugu. Deux ans après, c'était alors la naissance d'un autre groupe armé dénommé FPIC dans le territoire d’Itrumu. La société civile quant à elle, fait état de plus de 2 000 personnes tuées en Ituri. Plus de 3 millions de personnes se sont déplacées à cause des violences.

Franck Asante, à Bunia