La quatrième réunion du comité de pilotage du programme conjoint de la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), Justice, Autonomisation et Dignité des femmes et des jeunes filles en RDC (JAD), s’est tenue le 15 décembre dernier. La ministre d’Etat en charge du genre, famille et enfant, qui a présidé cette séance par vidéoconférence, a insisté sur les nouvelles approches et stratégies à mettre en place pour les jours à venir.
Au cours des échanges, les participants ont relevé les progrès réalisés dans le processus de lutte contre les VBG mais également dans le cadre de l’autonomisation des femmes et des jeunes filles. De janvier à octobre 2020, le programme JAD avait enregistré 139 assistances judiciaires dont 134 filles, 3 garçons et 2 filles ayant été suivis dans les cas de violences sexuelles devant les cours et tribunaux. 25 décisions de justice ont été prises dont 18 condamnations, 6 acquittements et 1 désistement.
Cependant, sur un total de 182 dossiers qui ont connu des décisions de justice depuis le lancement du Programme JAD en Avril 2018, aucune de ces décisions n’a été exécutée au point de vue de réparations, précisait le Bureau Conjoint des Nations Unies au Droit de l’Homme.
« Nous sommes convaincus de l’impérieuse nécessité de continuer à conjuguer les efforts avec toutes les parties prenantes, dans le but d’arrêter des nouvelles stratégies efficaces et coordonnées pour mener à bien ce processus de lutte contre les violences basées sur le genre, en mettant le focus sur l’autonomisation des femmes et des jeunes filles », a affirmé Béatrice Lomeya, ministre du genre.
Le ministère des affaires mondiales du Canada, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la Monusco représentée par le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (BCNUDH) ont également pris part à cette réunion.
Le JAD est un projet de 5 ans (2018-2023) qui couvre 5 provinces de la RDC (Kinshasa, Kasaï Central, Ituri, les Nord et Sud Kivu). Il est financé à environ 14 millions de dollars américains par le gouvernement canadien. Ce programme est exécuté par trois agences des Nations Unies, à savoir, le PNUD, l’UNFPA et le BCNUDH sous la tutelle gouvernementale du ministère du Genre, Famille et Enfant.
Prisca Lokale