Le Général Léon-Richard Kasonga, porte-parole des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) a expliqué, ce jeudi 12 novembre, les raisons de la délocalisation de l’Etat-major général. Pour lui, cette délocalisation a été voulue par l’armée elle-même, au regard notamment de la vétusté de l’actuel bâtiment et du nombre des cadres au sein de l’armée de plus en plus croissant.
Il l’a déclaré au cours d’une conférence de presse tenue au quartier général des FARDC à Kinshasa.
« Les FARDC s'étonnent que la réforme savamment imaginée pour la professionnalisation de notre outil de défense qui a exigé la construction d'un nouveau quartier général des FARDC, devienne un sujet de controverse », a-t-il d’abord fait savoir, avant de donner les vraies raisons de cette délocalisation : « La vétusté du bâtiment actuel abritant le grand QG des FARDC ainsi que les membres de plus en plus important des cadres militaires à l'Etat-major militent en faveur d'un nouveau QG. C'est même le souhait de la population congolaise qui souhaite voir les FARDC dotées d'un grand QG digne de ce nom », a déclaré le Général Léon-Richard Kasonga.
Et de poursuivre :
« En 2009 déjà l'état-major général avait reçu mission de rechercher, localiser et proposer un site pour construire un nouveau QG en dehors du Mont Ngaliema, site présidentiel. En 2014 également, le DAIPN, le terrain CPA et le plateau des Bateke avaient été retenus puis rejetés par la commission ad hoc créée à cette fin (...). Déplacé aujourd'hui le QG de l'Etat-major général des FARDC découle d'une planification bien ordonnée et conforme à la montée en puissance de notre outil de défense ».
Selon le porte-parole de l'armée, le site où sera érigé le nouveau quartier général de l'armée est déjà désigné, mais ne sera dévoilé au grand public pour raisons de secret de défense. Les journalistes seront conduits sur ce site quand les travaux vont démarrer d'ici décembre 2020.