Motion de défiance contre le gouverneur Maweja : « Je ne reculerai pas face aux intimidations », affirme le Président de l’Assemblée provinciale

Le Gouverneur Jean Maweja du Kasaï Oriental. Ph droits tiers

L’Assemblée provinciale du Kasaï Oriental n’a pas pu examiner mercredi 28 octobre, la motion de défiance initiée contre le gouverneur Maweja Muteba suite à l’injonction les responsables de la police et de l’ANR qui sont intervenus en pleine plénière.

M. Kadima a affirmé qu’il subit des intimidations suite à la motion de défiance initiée par cinq députés provinciaux qui reprochent notamment au gouverneur Maweja l’incompétence et la mégestion.

« Je ne peux pas empêcher la motion de défiance qui est initiée par un collègue député. Le règlement intérieur m'interdit de refuser l'analyse de cette motion de défiance. L’Etat de droit que nous avons voulu nous l'appliquons, nous ne faisons pas de compromis avec des gens qui gèrent mal la province, ça ne sera pas chez nous. Nous sommes déterminés pour l'avancement et le décollage de notre province. Je ne reculerai pas face aux intimidations, aux attaques que nous avons connues, nous avons des nerfs solides, nous sommes déterminés, nous allons y arriver. », a dit à la presse le président de l’Assemblée provinciale du Kasaï Oriental.

Le président de l’Assemblée provinciale, Muamba Kadima a été rappelé à Kinshasa sans savoir le motif. Mais deux rapports des commissions examinés en plénière mercredi démontrent la « gestion chaotique » de la province, d’après M. Kadima.

« Je dois entrer en contact avec les institutions au niveau national, c'est sur place que je vais connaître le pourquoi de notre invitation. Nous avons présenté deux rapports, le premier rapport relatif à la gestion du premier trimestre 2020, une gestion chaotique que tous nous avons constaté. Ce rapport vient de la commission économique et financière une commission technique (...) Et en plus il y a le rapport d'enquête, lorsque nous analysons les deux, on trouve les mêmes conclusions (...) Nous avons reçu un mandat de cinq ans, bientôt deux ans, nous constatons que rien ne marche. Nous ne devons pas nous voiler la face, nous n’allons pas donner les béquilles à quelqu'un qui n'a pas bien travaillé », a-t-il affirmé.

Les motionnaires accusent accusent le gouverneur, d'avoir empêché « la commission d'enquêter sur la gestion financière de la province ; d'avoir payé depuis le mois d'août 2019 plus de 104 agents fictifs de son cabinet engagés verbalement sans aucun acte d'engagement (arrêté), de s'être fait rembourser frauduleusement la somme de 38.255 USD dans l'enveloppe de 121. 800 USD de contribution accordée par des donateurs sur la lutte contre la covid-19 dans la province ; de n'avoir pas justifié la somme de la SACIM évaluée à 1.810.957.02 USD de la redevance minière donnée pour la quote-part de la province ».