RDC : SYECO et SYNECAT dénoncent les écoles qui perçoivent l'argent auprès des parents 

Les syndicats des enseignants lors d'une manifestation devant le ministère de l'EPST à Kinshasa/Ph ACTUALITE.CD

En sit-in ce lundi matin du 19 octobre devant le ministère de l’Enseignement primaire secondaire et technique (EPST), les enseignants membres du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) et de Syndicat national des enseignants des écoles catholiques (SYNECAT) ont dénoncé les écoles qui perçoivent encore de motivation de la part des parents. Cet acte est, d’après ces enseignants, se fait par le transfert mobile.

« Le premier ministre doit faire un effort, peser de tout son poids pour payer les Nouvelles Unités et non dire qu’il va payer les 58.000 FC de l’école primaire, ça c’est retourner la motivation d’une autre manière. Nous disons que la motivation est décédée. Mais nous connaissons des écoles qui demandent aux parents de payer la motivation par M-Pesa : Kabambare, Motema Mpiko, Bosangani, Boboto, Lycée 2 Kingasani, Shaumba, Bokeleyale, ITPP de Kingasani, nous leur lançons un message, puisque nous irons devant leurs écoles, brûler les pneus, parce que pour nous, la motivation est morte », affirme Cécile Tshiyombo, secrétaire générale du SYECO. 

Contexte

Dans le rapport final de la commission mise en place, avec le concours de la Banque Mondiale, pour procéder à l’identification des enseignants Nouvelles Unités (NU) sur toute l'étendue du pays présenté par le ministre d'État, ministre de l’EPST au conseil des ministres du vendredi 8 mai, il ressortait que près de 250.000 sur plus de 390.000 enseignants recensés n'ont pas été retenus pour l'intégration dans le fichier de paie. Au final, 144.944 enseignants « NU » ont été éligibles à l’intégration pour 10.906 établissements.

Par contre 249.748 enseignants « NU » n’avaient pas rempli les critères soit parce qu’ils travaillent dans des établissements fonctionnant avec de faux arrêtés, soit dans des écoles locataires ; soit dans des écoles avec un nombre limité de locaux, soit encore parce que des dossiers doivent être complétés. Les cas pris en compte sont ceux allant de 2014 à 2018.

Le document avait été soumis pour "approfondissement" à la primature avec la contribution des ministères du budget et des finances.

En juin dernier, la Banque mondiale avait approuvé le financement à hauteur de 800 millions USD pour soutenir la gratuité de l’enseignement. Ce financement de l’Association internationale de développement (IDA) était validé le 15 juin par le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale.

Thérèse Ntumba