La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) a tenu, du 12 au 15 octobre dernier, sa 57ème assemblée plénière à Kinshasa. Au cours de cette rencontre, les évêques ont passé en revue la situation que traverse actuellement la RDC. Pour eux, cette situation est « alarmante ». Parmi les questions évoquées, figure celle liée aux droits humains.
La CENCO dit notamment constater que l’élan des libertés d’expression et de manifestation publique observé après les élections de 2018 évolue aujourd’hui en dents de scie. Pour les prélats catholiques, il s’agit là, d’une restriction des droits humains.
« Alors que les élections de 2018, placées sous le signe de changement, ont malgré tout nourri l’espoir de l’avènement d’un État de droit, il s’observe malheureusement, une restriction des droits humains. En effet, l’élan des libertés d’expression et de manifestation publique, salué avec enthousiasme par notre population, évolue en dents de scie. Ici, et là, certains partis politiques se substituent aux services étatiques et portent atteinte non seulement à l’ordre public, mais aussi à la dignité humaine et au respect des droits humains », disent les évêques dans leur message final.
Saluant les enquêtes judiciaires en cours lancées au pays, les évêques ont émis le vœu de voir cette dynamique aller jusqu’au bout.
« Le procès dit de « 100 jours » et les enquêtes judiciaires en cours suscitent beaucoup d’espoir en une justice qui ferait effectivement grandir la Nation. Tout reste à savoir si cette dynamique ira jusqu’au bout », poursuit le message des évêques.
Au cours de cette 57ème Assemblée plénière, l’évêque d’Idiofa, dans la province de Kwilu, Monseigneur José Moko Ekanga, a été élu Vice-président de la CENCO en remplacement de l’Archevêque de Kinshasa, le Cardinal Fridolin Ambongo, promu membre du collège des cardinaux par le pape . De son côté, Monseigneur Marcel Utembi, Archevêque de Kisangani, a été réélu président.