RDC : la CENCO constate l’impossibilité du fonctionnement de la Cour constitutionnelle et dénoncent les « manigances » pour le contrôle de la CENI

Le bâtiment de la CENI/Ph droits tiers

La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) déplore l’impossibilité du fonctionnement de la Cour constitutionnelle. Cette dernière qui compte 9 juges. Mais trois juges récemment nommés par le Chef de l’Etat n’ont toujours pas prêté serment. Pour le FCC, ces nominations sont anticonstitutionnelles.

« Pire encore, le pays se retrouve dans une situation où la plus haute instance du pouvoir judiciaire, à savoir la Cour constitutionnelle, est mise dans l’impossibilité d’exercer sa mission. Faute de quorum, tout le système est bloqué. », dit la CENCO dans un message publié ce lundi 19 octobre après sa 57e Assemblée plénière des évêques membres de la CENCO tenu du 12 au 15 octobre à Kinshasa.

Les présidents de deux chambres du parlement qui doivent convoquer le congrès pour la prestation de serment ont rencontré Félix Tshisekedi pour discuter de la question. Les deux parties ne sont pas tombées d’accord.

Par ailleurs, les évêques catholiques dénoncent les « manigances » des politiques pour contrôler la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dont les nouveaux animateurs ne sont pas toujours nommés.

« L’obsession du pouvoir pour le pouvoir porte à confisquer la souveraineté du peuple congolais. Autrement, comment expliquer tant de manigances pour le contrôle de la CENI et l’absence du consensus autour des réformes électorales qui présagent un glissement de plus », disent les évêques catholiques.

La procédure de désignation des membres de la CENI a été amorcée en juin dernier. Les confessions religieuses qui sont censées désigner le président de cette institution ne se sont pas accordées. La candidature de Ronsard Malonda, actuel secrétaire national exécutif de la CENI entérinée par l’Assemblée nationale avait provoqué des vives protestations à travers le pays.