Le mini-sommet de Goma inaugure une nouvelle approche dans les rencontres entre chefs de l’Etat de la région, explique Marie Tumba Nzeza

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Le président Félix Tshisekedi (RDC) et ses homologues João Lourenço (Angola), Paul Kagame (Rwanda) et Yoweri Museveni (Ouganda) participeront ce mercredi au mini-sommet de Goma. Les échanges ne sont pas en soi une nouveauté. C’est la continuité des contacts entre les dirigeants de ces pays depuis l’accession au pouvoir de Félix Tshisekedi. Les précédentes réunions se faisaient sous forme de tripartite ou de quadripartite. Seuls les chefs d’Etat étaient concernés. Le mini-Sommet initié par Félix Tshisekedi s’est inscrit dans une nouvelle démarche, à travers l’organisation des réunions des Ministres précédés par celles des Experts. 

« Ceci traduit la volonté affirmée et la mobilisation de nos Chefs d’Etat et de Gouvernement respectifs pour la résolution durable des problèmes qui préoccupent nos Etats, mais aussi pour assurer le suivi régulier de leur mise en œuvre ainsi que pour l’atteinte du résultat adapté qui amènera nos populations à vivre dans un environnement de coexistence pacifique et d’amélioration de leurs conditions sociales », a expliqué mardi Marie Tumba Nzeza à l’ouverture de la réunion des ministres.  Par ailleurs, les experts travaillaient depuis vendredi dernier pour préparer ces échanges de haut niveau.

Ce mercredi, les présidents du Rwanda, de l’Angola, de l’Ouganda et de la RDC vont évaluer la situation générale en lien avec les défis de la stabilité dans la Région des Grands Lacs. Ils vont aussi examiner la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo et renforcer la coopération pour l’éradication des forces négatives opérant dans la Région. Il est également prévu qu’ils explorent et exploitent des opportunités transfrontalières au bénéfice du développement des pays de la Région. Ils vont aussi envisager une stratégie commune de lutte contre la propagation de la maladie à coronavirus (COVID-19) et passer en revue d’autres questions d’intérêt commun. 

Contexte

Le 21 août 2019, un mémorandum d'accord sur la sécurité et la coopération dans la sous région était conclu. Ce sommet entre les quatre dirigeants mettent l’accent sur la réconciliation entre Kampala et Kigali après des mois de tension diplomatique. Les autorités congolaises soutiennent que la paix dans la région des grands lacs n’est possible que si Museveni et Kagame coopèrent, d’où l’implication de Félix Tshisekedi, explique t-on du côté de la présidence congolaise.