RDC : la ministre des Affaires sociales recommande au Gouvernement d’organiser notamment les états généraux de l’enseignement non formel

Photo d'illustration/ACTUALITE.CD

La ministre des Affaires sociales, Rose Boyata a saisi la journée internationale de l’alphabétisation célébrée chaque 8 Septembre pour présenter au Gouvernement et aux partenaires certaines recommandations dont l’organisation des états généraux de l’enseignement non formel en vue d’actualiser la politique général du sous-secteur,  formulées à l’issu des travaux de la table ronde organisée le 7 Septembre dernier sur les enjeux de ce secteur.

Elle a présenté ces recommandations dans une cérémonie organisée à Kinshasa à laquelle ont pris part le ministre près le président de la République, qui a représenté le chef de l’Etat, certains membres du Gouvernement, quelques députés et sénateurs, le représentant pays de l’UNESCO et autres partenaires.

« Nous recommandons au Gouvernement et aux partenaires techniques et financiers d’organiser les états généraux de l’enseignement non formel en vue d’actualiser la politique général du sous-secteur ; d’augmenter le financement de l’éducation non formelle par l’augmentation de la contribution de l’Etat, la mobilisation du secteur privé national et la contribution par les partenaires techniques et financiers ; de prendre dans le budget de l’Etat les actions phares telles que poursuivre les activités dans les recherches des actions sur la mesure d’apprentissage des bénéficiaires des programmes d’alphabétisation, le système d’information de gestion, et la prise en charge de formateurs et des inspecteurs de l’éducation non formelle ; de définir un programme national harmonisé d’alphabétisation et de l’éducation non formelle prenant en compte les besoins de l’ensemble des bénéficiaires intégrant l’approche basée sur les droits de l’homme, rattrapage scolaire du niveau primaire, alphabétisation des filles et des femmes, apprentissage et formations professionnelles des jeunes et adolescents hors de l’école », a recommandé Rose Boyata.

Et de poursuivre:

« d’accorder à l’alphabétisation et l’éducation non formelle une importance à la dimension de son rôle, et de son apport dans le développement de notre pays ; De mettre en place, un programme d’amélioration de l’environnement de l’apprentissage c’est-à-dire construction, réhabilitation et équipement des centres, qui sont aujourd’hui tous, soit délabrés, soit spoliés ; Elaborer et mettre en œuvre un plan de communication de service du développement du sous-secteur ; Identifier une stratégie innovatrice d’alphabétisation des masses pour contribuer à la réduction rapide du taux d’analphabétisme dans notre pays; Renforcer les programmes d’alphabétisation dans notre pays et de l’éducation non formelle à travers l’utilisation des technologies modernes ».

Rose Boyata affirme que quelques plaidoyer seront menés par son ministère durant l’exercice 2020-2021 pour réaliser certaines actions issues desdites recommandations dont:

« Plaidoyer de la mise en œuvre de la gratuité effective dans les centres de rattrapage scolaires, du niveau primaire, et du niveau 4 de l’enseignement de base ; Plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers pour mettre en place un projet d’appuie au sous secteur de l’éducation non formelle afin de relever les défis du gouvernement ; La distribution des thermo flashs, des masques, des détergents, des dispositifs de lavage des mains à travers les 26 provinces de la RDC pour la lutte contre la COVID-19 pour la rentrée scolaire 2020-2021 ; Poursuivre les activités de la recherche sur le mesure d’apprentissage des bénéficiaires des programmes d’alphabétisation et reproduction du programme national de rattrapage scolaire actualisé et validé en 2019 ».

L’alphabétisation entre dans l’agenda 2030 pour le développement durable, dans son objectif de développement durable (ODD4) qui vise à assurer une éducation inclusive et équitable de qualité et promouvoir des apprentissages tout au long de la vie pour tous. La cible 4.3 de cet ODD dit, « d’ici à 2030, faire en sorte que les femmes et les hommes aient tous accès dans des conditions d’égalité, à un enseignement technique, professionnel ou tertiaire, y compris universitaire de qualité et d’un coût abordable. Et la cible 4.4 ajoute que « d’ici 2030, augmenter le nombre des jeunes et d’adultes disposants des compétences notamment technique et professionnelles nécessaires à l’emploi à l’obtention d’un travail décent et à l’entrepreneuriat ».

Ivan Kasongo et Thérèse Ntumba