Les sénateurs élus à Kinshasa suggèrent que le marché central de Kinshasa soit transféré sur le site de la Foire Internationale de Kinshasa (Fikin). La proposition est portée par les sénateurs Didier Mumengi Tshikudi, Adonis Ngabani, Patrick Lubaya, Ange Ziaka, Valentin Gerengo, Eric Rubuye, Augustin Salabia et Didier Molisho. Ces élus disent vouloir corriger « les inégalités territoriales héritées de la colonisation, révolutionner la géographie urbaine de la Capitale et donner à la Ville le support de son développement local intégré et durable » dans le cadre de la « Nouvelle Ville de Kinshasa ».
Ils expliquent que Kinshasa comptait 2 millions d’habitants quand la « Mission Française d'Urbanisme » proposa la délocalisation du marché central. La ville héberge aujourd’hui environ 15 millions d’âmes, et abritera plus de 26 millions d’habitants en 2040. Ils notent que le « Marché Central de Kinshasa » a besoin de plus d’espace pour accueillir les vendeurs et les acheteurs devant incarner cette hauteur démographique.
Bien plus, il relève le fait que le principe de « zone neutre d’apartheid territorial » a perdu tout sens depuis le 30 juin 1960. Bien plus, le centre de la Ville de Kinshasa se retrouve fort opportunément au lieu actuel de la « Foire Internationale de Kinshasa ».
Ces sénateurs font remarquer que dans la ville de Kinshasa, les déplacements quotidiens de la cité vers la Gombe, pour raisons d’achat et de vente, notamment au « Marché Central », représentent 8,1% de motif de mobilité urbaine. Le Marché central à la Fikin, au cœur de la Ville, permettra d’organiser le polycentrisme de la mobilité urbaine, donc l’atténuation des trafics routiers unidirectionnels avec des incessants embouteillages : de la cité vers la Gombe en début de journée, et de la Gombe vers la Cité en fin de journée.
Le plus grand avantage du transfert de la FIKIN au lieu actuel du « Marché Central de Kinshasa » est relatif à la modification de I’ agencement des espaces fonctionnels de la ville.