RDC : Lucha et Filimbi annoncent un sit-in devant la résidence de l’ambassadeur du Rwanda pour exiger son expulsion

L'ambassadeur rwandais en RDC, Vincent Karega et son tweet

Les mouvements citoyens Lutte pour le changement (Lucha) et Filimbi veulent passer à une autre vitesse pour obtenir l’expulsion de Vincent Karega, ambassadeur rwandais en poste en RDC suite à ses déclarations « méprisantes et négationnistes » vis-à-vis du massacre de plus d’un millier de congolais en 1998 par des militaires rwandais dans la localité de Kasika (Sud-Kivu).

Ils projettent un sit-in le 4 septembre prochain devant la résidence du diplomate rwandais. Lucha et Filimbi dénoncent en même temps, « l’indifférence » des autorités congolaises face à cette attitude « révisionniste ».

« L’attitude révisionniste des autorités rwandaises, leur mépris sans pareil envers les victimes de leurs crimes, et les intimidations qu’ils distillent contre ceux d’entre nous qui osent défendre la vérité et réclamer la Justice, trouvent malheureusement un terreau fertile dans la quasi indifférence des plus hautes autorités congolaises. Pour illustrer cela, au lendemain de ses propos, l’ambassadeur rwandais a été reçu par le Président Tshisekedi sans que la présidence fasse savoir si la RDC a protesté ou pas. En outre, les institutions de notre propre pays ne font toujours rien pour commémorer les victimes congolaises et pour que Justice soit rendue. », disent les deux mouvements citoyens dans un communiqué.

Plusieurs initiatives ont été lancées notamment une pétition pour que Vincent Karega soit expulsé.

S’exprimant sur twitter en réaction à un message posté par le blogueur Benjamin Babunga au sujet du 22e anniversaire du massacre de Kasika, M. Karega avait réagi : “Incohérence flagrante entre image. Narratif simpliste pour des accusations graves. Accuser sans évidence s’appelle calomnie. Villages sans noms, 1100 morts avec deux noms. Circonstances de crimes et identité des criminels non dévoilée. Accusation ou propagande???”.  

Ce tweet avait enflammé la toile avant que son auteur le puisse supprimer. Mais les captures étaient déjà faites. « Cette mobilisation se poursuivra jusqu’à ce que nous obtenions gain de cause. Il en va de notre honneur en tant que Nation. », promettent Lucha et Filimbi.