L'élection du nouveau président de la FIF est prévue se tenir le 05 septembre 2020. Depuis quelques mois déjà, il y a une effervescence autour de cette élection. Jamais pareille situation ne s'était produite auparavant. Le peuple a décidé de se faire entendre. C'est l'occasion de passer à la loupe le bilan de notre sport roi depuis les années 60 jusqu’à ce jour en tenant compte de certains aspects.
Les dirigeants
Elles sont nombreuses, ces personnes qui ont occupé un poste de responsabilité dans la gestion du football ivoirien, que ce soit en club comme au sein de la faîtière. Il y a parmi eux de grands mécènes très passionnés. C'est le cas par exemple de Simplice Zinsou, ancien président de l'Africa Sport. Il est reconnu pour ces dépenses faramineuses. A côté de lui on peut parler de feu Dieng Ousseynou, ancien président de la FIF. Sous son règne, la Côte d'Ivoire a remporté de nombreux trophées, surtout en club avec les deux locomotives que sont l'ASEC MIMOSAS et l'AFRICA SPORT ; sans oublier le premier sacre des éléphants à la CAN 1992 au Sénégal. Notons également, qu'il y avait la ferveur populaire dans les différents stades. Tout comme lui, le futur ex président de la FIF Augustin Sidy Diallo a un bilan positif en termes de trophée. Cependant, pour lui se limite aux équipes nationales avec notamment la CAN des U17 en 2013 et la CAN 2015. Au niveau des clubs, c'est zéro pointé. Il a lamentablement échoué sur le plan des relations humaines. Que de crises sous son règne ! Parmi tous ces dirigeants, celui qui est au-dessus du lot est incontestablement Me Roger Ouégnin, actuel PCA de l'ASEC mimosas. En plus de suivre ce guide , Il a montré une autre façon de diriger. Alors que les autres se préoccupent uniquement de remporter des trophées, il s'est inscrit dans la modernisation en structurant son club et en bâtissant. Il a réussi à faire du club jaune et noir une véritable entreprise avec des pôles économiques et des infrastructures dignes d'un club moderne. On pourrait le qualifier de véritable artisan des deux succès continentaux des éléphants. Prenant le cas de l'équipe victorieuse de la CAN 2015, 05 des 11 titulaires de l'effectif ont été formés dans son académie (Kolo et Yaya Touré, Tiéné Siaka dit Chico, Yao KOUASSI Gervais et Salomon Kalou ), sans oublier Copa Barry, le héros de la finale.
Les joueurs
C’est l'un des points positifs du football ivoirien depuis ses débuts. De grands footballeurs ont émerveillé le public sportif dans les stades de par leurs prouesses, tant en club qu'en équipe nationale. On peut citer en exemple Ignace Ouégnin, Laurent Pokou, Gbizié Léon, Aboulaye Traoré, Maguy Serge Alain, Alain Gouaméné, Tizié Jean-Jacques, Kader Kéita, Didier Drogba et Yaya Touré. Aujourd’hui, force est de constater que la Côte d’Ivoire n'a presque plus de joueurs qui font rêver. Cela explique un peu la non compétitivité des équipes (clubs et sélections nationales) sur la scène internationale. Disons-le tout net, la formation n'est plus une préoccupation pour les dirigeants.
Les infrastructures
A ce niveau, le football ivoirien est complètement redevable à l'État. En effet, tous les stades de ce pays ont été construits exclusivement par l'État de Côte d'Ivoire. Aucun de tous les présidents qui se sont succédés à la tête de la FIF n'a pu mettre en place une véritable politique pour le développement des infrastructures. Idem au niveau des clubs. Seuls l'ASEC mimosas et le FC San-Pédro ont des centres d'entraînement dignes de ce nom. Les autres sont à la merci des écoles et autres structures possédant des terrains de football.
Les championnats
L'écart aux points entre les différentes équipes est habituellement moindre. Cela pousse certains observateurs à affirmer que nos championnats sont compétitifs. Mais à voir de près, cela semble loin d'être justifié. En effet, les clubs ivoiriens sur qui vous pourriez parier en ligne avec Exclesior.be
n’arrivent plus à accéder aux phases de poule des compétitions africaines. Il a fallu l’année2016 pour voir la sélection locale remporter la médaille de bronze. Les autres éditions furent un fiasco total. Les équipes de jeunes n'arrivent plus à se qualifier pour les compétitions internationales. Seuls les U23 ont fait l'exception en réussissant à glaner la médaille d'argent à la CAN 2019 de leur catégorie. Ne parlons plus de championnat national. Mais plutôt de championnat abidjanais car la quasi-totalité des matchs se joue à Abidjan.
Le constat est clair. En 06 décennies, le football ivoirien a certes réalité des succès, il y a tout de même des échecs monumentaux. Il faut donc une véritable politique pour le hisser haut sur l'échiquier international.