Marche anti-Malonda : après forte répression, la police ouvre un couloir au cortège de Bemba pour qu'il rentre chez lui à Gombe

La police nationale congolaise après avoir dispersé la marche de Lamuka

Ce qu'il faut retenir, en résumé, de la marche de Lamuka à Kinshasa ce lundi 13 juillet pour protester contre l'entérinement, par l'Assemblée nationale, du choix de Ronsard Malonda pour prendre la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

  • La marche des milliers de militants de Lamuka s'est arrêté à Matete.
  • Les manifestants n'ont pas franchi la barrière de la police érigée sur pont Matete.
  • Plusieurs coups de gaz lacrymogène ont été tirés par la police pour disperser les militants.
  • Le général Sylvano Kasongo était personnellement sur le terrain.
  • Les militants en débandade ont été pourchassés dans leur fuite à Lemba notamment où ils ont essuyés des tirs de gaz lacrymogène.
  • Bemba et son cortège avec quelques militants ont été autorisés à franchir l'échangeur de Limete pour rejoindre Gombe.
  • La police a tiré également des gaz au niveau du Palais du peuple où quelques militants sur motos s'étaient signalés.
  • Quelques coups de gaz également au niveau de Assanef contre certains taxis-motos.
  • La police a tiré des gaz lacrymogènes jusqu'à Gombe, plus précisément à la Hall de Gombe pour dissuader les militants qui suivent Bemba.

Contexte

Depuis l'entérinement de Ronsard Malonda à la plénière de l'Assemblée nationale le 2 juillet dernier, plusieurs organisations sociopolitiques ont appelé à multiplier des manifestations pour exiger avant tout les réformes et l'audit de la CENI dont le rapport général sur le processus électoral passé n'est jamais examiné à la chambre basse du parlement.

Bemba, Fayulu, Katumbi et Muzito, leaders de Lamuka, ont dans leur dernier communiqué, dénoncé "les manoeuvres frauduleuses du FCC pour une fois de plus désigner les élus du sommet à la base, en se substituant au peuple congolais".

La marche de Lamuka va intervenir après celle organisée par le CLC et les mouvements citoyens, ainsi que celle de l'UDPS pour la même cause. Au moins deux personnes dont un policier ont été tuées jeudi dernier lors de la marche de l'UDPS, mais cette dernière parle de six de ses militants tués.

Christine Tshibuyi, Ivan Kasongo et Berith Yakitenge