Procès 100 jours : que s'attendre de l'audience de ce jeudi 11 juin?

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Ce jeudi 4 juin 2020, le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe siégeant au premier degré en matière répressive, en chambre foraine à la prison de Makala, dans l’affaire opposant le ministère public et la partie civile République Démocratique du Congo et les prévenus Vital Kamerhe, Sammih Jammal et Muhima Ndoole, avait clôturé la phase de l’audition des témoins et renseignants, et avait renvoyé l’affaire au jeudi 11 juin pour recevoir les plaidoiries des parties, et aussi le réquisitoire final du ministère public après instruction à l’audience.

A l’audience de ce jeudi 11 juin, la parole sera accordée à tour de rôle aux avocats conseils des parties au procès. Sauf préalable, la partie civile République Démocratique du Congo prendra en premier la parole. Elle exposera les faits de la cause, procèdera ensuite à l’analyse en droit afin de démonter en quoi sont établis les faits pour lesquels les prévenus sont poursuivis en s’appuyant sur les pièces du dossier, d’une part, et les témoignages recueillis à l’audience dernière d’autre, et enfin elle postulera à la réparation par dommages-intérêts.

Les prévenus, quant à eux, prendront ensuite la parole par le truchement de leurs avocats-conseils respectifs, afin de démontrer que les faits infractionnels pour lesquels ils sont poursuivis ne sont pas établis, et que par conséquent le tribunal devra les déclarer non-coupables, c’est-à-dire prononcer leur innocence, et ainsi ils recouvreront chacun sa liberté.

Le ministère public devra, lui l’accusateur, non pas comme la partie civile qui exigera la réparation, démonter que tous les éléments constitutifs des infractions de détournement des deniers publics, de corruption et de blanchiment des capitaux sont établis dans le chef de chacun des prévenus, et sollicitera du tribunal la condamnation de chacun d’eux à la peine la plus forte prévues par la loi.

Le tribunal accordera en dernier lieu la parole à chacun des prévenus pour son dernier mot, et par la suite il ordonnera la clôture des débats s’il s’estime suffisamment éclairé. Il prendra ensuite la cause en délibéré afin de se prononcer dans un jugement dans le délai que la loi lui accorde.