Ituri : à Mahagi, le gouverneur Bamanisa invite la population à « résister pacifiquement » aux atrocités des miliciens

Photo ACTUALITE.CD.

Le gouverneur de la province de l'Ituri, Jean Bamanisa séjourne à Mahagi, territoire touché par les attaques des miliciens de CODECO. Il a, au cours d’un point de presse dimanche, appelé la population à l’unité et à résister pacifiquement à l’activisme des miliciens de CODECO.

« Nous comme civils, nous devons présentement instaurer l'unité des ituriens avec la dénonciation, désolidarisation, résistance populaire et pacifique pour que l'Ituri soit unifié. Les miliciens ne viennent pas d'ailleurs, ou d'autres planètes du monde mais plutôt ils sont entre nous », a-t-il expliqué.

L’armée a annoncé le renforcement de ses effectifs dans le territoire de Mahagi. Jean Bamanisa a rassuré la population locale sur les dispositifs sécuritaires mis en place.

« Le Chef de l'État est très préoccupé par la situation sécuritaire de l'Ituri. C'est pourquoi il a donné les instructions pour qu'on puisse déployer les forces armées ici afin de stopper l'entreprise macabre de ces hors la loi qui opèrent en armes à feu et blanches. Donc j'appelle la population de Mahagi au calme et faire confiance en son armée et les services de sécurité », a-t-il rassuré.

Mahagi enregistre des milliers des déplacés internes, en provenance de 7 chefferies sur le 8 que compte ce territoire et traversent des conditions humanitaires précaires.

« Nous avons des personnes déstructurées par ces attaques. Nous sommes en train de faire de lobbying au niveau du gouvernement central et d'autres partenaires humanitaires pour le retour de nos frères et sœurs dans leurs villages respectifs. Mais ce qui est vrai est que les ituriens ne veulent pas tendre la main, mais c'est un peuple qui veut travailler pour subvenir à leurs besoins », conclut Mr Bamanisa.

L’armée a signifié dimanche sa détermination à mener des opérations militaires contre ces miliciens, surtout dans les différents villages frontaliers entre le territoire de Djugu et Mahagi, considérés comme le lieu de provenance des assaillants pour mener des attaques contre les civils.

Franck Asante, à Bunia