RDC : les parlementaires du Kongo central demandent au pouvoir public la prise en compte de certaines revendications de Ne Muanda Nsemi

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Les députés nationaux, sénateurs et députés provinciaux du Kongo central plaident pour la prise en compte de certaines revendications du député honoraire Ne Muanda Nsemi. Cette demande a été formulée, ce lundi 27 avril, au palais du peuple.

Ces élus estiment que le feuilleton du mouvement politico-religieux Bundu dia Mayala et son leader Ne Muanda Nsemi et le pouvoir public a atteint son "paroxysme". Ils veulent que Ne Muanda Nsemi soit soumis aux examens médicaux appropriés.

Par ailleurs, ces élus fustigent l'absence de tout dialogue républicain franc et sincère dans le cadre du respect des principes de l'État de droit pour résoudre une fois pour toute cette crise récurrente.

" Face à cet état factuel, nous déclarons et exigeons ce qui suit : la soumission de l'honorable Ne Muanda Nsemi a des examens médicaux appropriés pour déterminer le degré de son éventuelle responsabilité pénale et morale ; le droit à un procès juste et équitable pour l'honorable Ne Muanda Nsemi et ses adeptes incriminés ; la prise en compte de certaines revendications de l'honorable Ne Muanda Nsemi par le pouvoir public "demandent-ils dans leur déclaration lue par le député national Albert Fabrice Puela.

Ces parlementaires dénoncent aussi l'arrestation des personnes "vulnérables" et le pillage des biens de Ne Muanda Nsemi : " Par ailleurs, nous dénonçons et condamnons : l'arrestation des personnes vulnérables (Femmes enceintes, enfants de moins de 12 ans et des vieillards ; le pillage de ses biens [de Ne Muanda Nsemi ndlr] immobiliers et alimentaires ; le non-respect des mesures-barrières sur les interpellés ".

Accusé notamment d'atteinte à la sûreté de l'État, Ne Mwanda Nsemi s'était évadé de la prison de Makala, le 17 mai 2017. Plusieurs fois donné pour mort, il s’était finalement présenté le 6 mai 2019 dernier au siège du Conseil national de suivi de l'accord du 31 décembre (CNSA) aux côtés du président de cet organe, Joseph Olenghankoy.

Ramené en prison puis libéré provisoirement, cet ancien député, s’est autoproclamé Président le 4 janvier 2020. Il dit être bénéficiaire d’un coup d’Etat divin qui met fin, ajoute -il, à une présidence de mascarade de Félix Tshisekedi.

Ces dernières semaines, dans plusieurs vidéos, il a demandé de percevoir des indemnités en tant que député ou encore la réhabilitation de ses biens qui ont été détruits pendant les différents heurts entre ses hommes et les policiers.

Berith Yakitenge