Ida S awyer, Directeur adjoint pour l'Afrique à Human Rights Watch, regrette la mort du Général Sylvain Kahimbi, du chef d'état-major adjoint des FARDC en charge du renseignement militaire, ce vendredi à Kinshasa. Elle souhaite que toute la lumière soit faite sur ce cas de décès.
« La mort du Général Kahimbi, le lendemain de sa suspension, représente une occasion manquée pour les victimes et leurs familles qui attendent justice. Il est désormais important que les autorités ouvrent une enquête crédible sur les circonstances de sa mort et rende publique les résultats », a t-elle déclaré.
Ida Sawyer avait considéré précédemment que sa suspension devrait donner lieu à une opportunité pour la justice étant donné que ce dernier étai accusé d’être impliqué dans de graves violations des droits humains.
Mêmes suggestions pour Fred Bauma du mouvement citoyen Lucha.
« La mort du Général Kahimbi est une mauvaise nouvelle. J’aurais voulu qu’il fasse face à un procès équitable pour ses crimes. Une enquête indépendante doit être menée pour élucider les circonstances de sa mort ».
Pour sa part, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), a également appelé à une enquête indépendante. L’ONG estime que la mort de cet officier sanctionné par l’Union européenne« constitue un coup dur pour plusieurs victimes d violations graves des droits de l’homme qui espéraient le voir en expliquer les motifs devant un juge compétent ».
De son côté Jean-Claude Katende, président de l’ASADHO, s’interroge sur les raisons de cette mort: « la mort du général Kahimbi doit nous interpeller tous sur les vrais enjeux de la guerre de l'Est du Congo »