RDC: les catholiques déplorent l’état de délabrement préoccupant de certaines infrastructures routières « devenues meurtrières »

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Le Cardinal Fridolin Ambongo et les Evêques de la Province Ecclésiastique de Kinshasa ont déploré la situation de plus en plus difficile de la partie ouest du pays. Ils étaient réunis à Idiofa, du 18 au 22 février 2020, en Assemblée ordinaire.  Leurs échanges ont porté essentiellement sur la situation socio-pastorale des diocèses de leur Province Ecclésiastique et des structures provinciales : Les Grands Séminaires, les Coordinations Provinciales des Ecoles, l’Institut Supérieur Catholique de Kinshasa, l’Université Catholique du Grand Bandundu, l’Assemblée des Supérieurs Majeurs (ASUMA) et l’Union des Supérieures Majeures (USUMA).

Ils ont déploré « l’état de délabrement préoccupant de certaines infrastructures routières devenues malheureusement meurtrières, auquel s’ajoute l’enclavement de plusieurs contrées de notre Province ecclésiastique avec des érosions et des inondations qui endeuillent régulièrement nos familles dans l’indifférence notoire du pouvoir public », ont-il déclaré.

Ils soulignent particulièrement les conséquences sur les opérateurs économiques et sur les agriculteurs.

« Dans ces conditions, comment les agriculteurs et autres opérateurs économiques peuvent-ils contribuer plus efficacement à l’économie de nos Provinces ? Nous invitons, une fois de plus, les autorités compétentes à assumer pleinement leur responsabilité en se préoccupant réellement du sort de la population. En outre, nous les invitons à faire en sorte que les taxes routières perçues soient effectivement affectées à l’entretien et au développement du réseau routier » , ont-il ajouté.

Bien plus, les tracasseries rendent la situation davantage compliquée.

« La présence de plusieurs barrières routières qui servent plus à rançonner qu’à sécuriser le peuple. Il est incompréhensible que cette situation perdure après le discours solennel sur l’état de la nation que le Président de la République a prononcé devant le Congrès, le 14 décembre 2019, et dans lequel il appelait à la suppression des barrières routières », ont-il souligné. 

Pour rappel, la ministre de l'économie nationale avait, le 13 février dernier, effectué une visite sur l'axe routier Kinshasa-Mongata. Elle s’était rendu compte de la prolifération de barrières.

"Nous avons constaté amèrement qu'il y a plusieurs barrières et ça, ça se répercute sur les prix de vente, et ça c'est que nous devons, nous en tant que membres du gouvernement, travailler là-dessus pour que les tracasseries administratives puissent cesser et que les commerçants vendent dans la quiétude. C'est ça qui ne favorise justement pas le climat d'affaires. Moi, je suis animée d'un sentiment de révolte, un sentiment de tristesse, parce que quand j'ai vécu la situation, ça m'a juste mis la puce à l'oreille pour finalement faire un rapport général et global sur la situation", avait déclaré Acacia Bandubola.