La République Démocratique du Congo (RDC) se prépare déjà à faire face à l’épidémie de Coronavirus qui ne cesse de faire des ravages en Chine et une progression dans le monde.
Auterme d’une réunion convoquée par le premier ministre Sylvestre Ilunga ce samedi 1er février, le docteur Jean Jacques Muyembe, médecin congolais spécialiste en maladies virales, a confirmé qu’aucun cas n’est jusque-là déclaré en RDC. Mais l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) qu'il dirige se prépare déjà pour que, d’ici le 9 février, il soit capable de diagnostiquer d’éventuels cas de Coronavirus qui pourraient etre rapportés au pays, a-t-il rassuré.
«J’ai dit au premier ministre que dès le 4 février, il y a un expert de l’INRB qui va se rendre à Dakar pour une formation spéciale organisée par l’OMS et Africa CDC (une structure de l’Union africaine) pour le diagnostic. Il va revenir vers le 7 ; 8 ou le 9 avec les réactifs, et à partir du 9 février, l’INRB sera déjà en mesure, capable de confirmer une épidémie de maladie à Coronavirus», a indiqué le docteur Jean Jacques Muyembe.
D’après lui, ministre a également demandé que «ces capacités de diagnostic soient transférées dans d’autres villes importantes comme Lubumbashi, Goma et ailleurs».
«C’est ce que nous allons faire très prochainement pour que notre pays soit en mesure de faire le diagnostic très rapidement(…) Le ministre de la santé a tenu déjà trois réunions su ce problème, et nous avons eu le plan qui montre que si tout est mis en place, il y aura une détection rapide du virus et une riposte rapide pour éviter que la flambée de cette épidémie se transforme en épidémie mortelle dans notre pays. Il faut absolument mettre en place des moyens pour détecter et confirmer les cas», a-t-il indiqué.
Pour éviter l’entrée du virus dans un pays dont nombreux de ses citoyens entretiennent des relations, commerciales notamment, avec la Chine, le gouvernement congolais a mis en place un plan provisoire de riposte, dans lequel il garantit des moyens et décide du renforcement de système de surveillance notamment aux postes frontières.
L’Hôpital général de Kingole de Kinshasa est jusque-là choisi pour la prise en charge d’éventuels malades. Jusqu’au 31 janvier dernier, le bilan de l'épidémie était de 9 776 cas confirmés dans le monde, dont un bébé de 9 mois, et de 213 décès, soit la plus forte progression quotidienne depuis le début de l'épidémie.
26 provinces de Chine continentale sont touchées. Et une quinzaine d'autres pays ont confirmé des cas importés : Thaïlande, Japon (dont un cas de personne qui n'avait pourtant pas voyagé en Chine), France, République de Corée, Etats-Unis, Taïwan, Australie, Népal, Singapour, Vietnam, Malaisie, Sri Lanka, Canada, Finlande, Emirats Arabes Unis... La veille, soit le jeudi 30 janvier, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a décrété l’urgence de santé mondiale face à la progression du Coronavirus.
Claude Sengenya