Depuis plus de quatre ans, la Caritas Congo Asbl ne s’occupe plus de la paie des enseignants. La mission a plutôt été confiée à l'Institution Financière pour les Œuvres de Développement (IFOD SA), une société de microfinance de l'Eglise Catholique.
Précision faite, ce jeudi 30 janvier, par Caritas Congo asbl. L’organisation catholique coupe ainsi court aux allégations tenues, en début du mois, par la Secrétaire Générale du Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO) qui l’aurait, d’après un communiqué, accusée de "perturber l'opération de paiement des frais de fonctionnement alloués aux établissements scolaires dans le cadre de la gratuité de l'enseignement de base".
Mme Cécile Tshiyombo a cité notamment les cas des écoles de Boende, Lisala et Mwenga.
Caritas note que depuis 2016, «la CENCO a confié la paie des enseignants à l'Institution Financière pour les Œuvres de Développement (IFOD), une structure qu’elle venait de créer».
«N'ayant pas encore des bureaux dans les provinces, l'IFOD continue à utiliser les Bureaux diocésains de Caritas, sans aucune implication de la Caritas Congo Asbl. Ainsi, il n'est donc pas juste d'accuser Caritas Congo Asbl de perturber le paiement des frais de fonctionnement alloués aux établissements scolaires dans le cadre de la gratuité de l'enseignement de base ou en cas de tout autre retard dans la paie des salaires des enseignants», indique Caritas Congo Asbl.
L’organisation relaie un communiqué de presse de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) dans lequel son Secrétaire Général, l’Abbé Donatien Nshole, demandait au SYECO de «s’adresser au gouvernement congolais s'il veut avoir une réponse à sa démarche ; car, ni la Caritas Congo Asbl, moins encore la SMF IFOD SA, détiennent les frais de fonctionnement des écoles».
C’est depuis 2011 que le gouvernement congolais avait responsabilisé la CENCO de se charger du paiement des salaires d'une partie des enseignants, notamment ceux du réseau catholique.
Pour des raisons opérationnelles, la CENCO avait confié, jusque 2016, cette charge à la Caritas Congo qui faisait recours à son important réseau de 47 Bureaux Diocésains, pour atteindre les enseignants disséminés sur l'ensemble du pays.
Claude Sengenya