Nord-Kivu : grâce à l’armée, 20 otages libérés des mains des ravisseurs à Rutshuru

Une vingtaine de personnes kidnappées ce mardi 28 janvier 2020 par des hommes armés dans la localité de Kisharo, dans le territoire de Rutshuru ont été libérées le même jour, suite à une opération menée par l’armée, a dit à ACTUALITE.CD le député provincial du Nord-Kivu, Elie Nzaghani.

Il s’agit en majorité des cultivateurs qui étaient enlevés à 30 km de la cité de Kiwanja sur la route Ishasha, dans le groupement de Binza.

« Nos militaires ainsi que les éléments de la police se sont déployés pour aller traquer les malfrats. Ils ont libéré les kidnappés. Nous voudrions féliciter les soldats et policiers qui ont fourni cet effort pour libérer ces personnes. C'est vrai que l'armée a fait ce travail mais c'était grâce à la collaboration entre les civils et les militaires. C'est donc un geste à encourager », indique le député Elie Nzaghani élu de Rutshuru. 

La société civile du territoire de Rutshuru indique qu'au moins 30 personnes ont été kidnappées depuis le début de cette année. 

« C'est vraiment une action que nous louons. Nous encourageons les FARDC à poursuivre ces assaillants jusque dans leurs derniers retranchements. Elles doivent faire tout pour les traquer jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de kidnapping dans le territoire de Rutshuru. Nous demandons à d'autres services de sécurité d'accompagner les FARDC, leur donner des informations nécessaires pour qu'il n'y ait plus de kidnapping dans la région », a pour sa part réagi John Banyene, président de la société civile du Nord-Kivu.   

L’insécurité bat son plein dans le groupe Binza à Rutshuru depuis quelques semaines. Des tueries, enlèvements pillages sont enregistrés presque au quotidien dans cette région. Lundi, l'infirmier titulaire du centre de santé Buganza (territoire de Rutshuru), Louis Second Gakuru et un infirmier stagiaire ont été enlevés par des inconnus sur la route Kiwanja-Ishasha dans le groupement Binza. La semaine dernière, le préfet de l'Institut Katwiguru a été tué par balle par des hommes armés. Selon des sources sécuritaires, les combattants FDLR sont à la base de l’insécurité dans cette partie du pays.

Jonathan Kombi