Dans la cité de Mweka, à 320 kilomètres au Nord-ouest de Tshikapa (Kasaï), les activités sont paralysées ce mardi 28 janvier. À la base, les accrochages entre les militaires de la compagnie d'appui du 2105 ème régiment et les conducteurs des motos qui exercent dans cette cité.
L'administrateur du territoire de Mweka qui confirme la situation, révèle que tout est parti de l'initiative des militaires qui voulaient réquisitionner les motos en vue d'organiser une caravane à l'occasion de la sortie de maternité de l'épouse d'un militaire.
« Deux lieutenants ont réquisitionné des motos pour la sortie de maternité de l'épouse de l'un d'eux mais un des conducteurs qui transportait son client a refusé et les militaires l'ont fortement tabassé. C’est ce qui a énervé ses collègues qui ont cherché à affronter les militaires », explique à ACTUALITE.CD, l'administrateur Denise Mantshinga Mamba.
De son côté, le préposé du marché de Mweka dit avoir été attaqué par les militaires dans son bureau.
« Les militaires sont arrivés au marché et ont dispersé tout le monde. Quand je les ai vus venir vers mon bureau, je me suis enfui. Ils ont cassé mon bureau et emporté chaises et tables. Les conducteurs des motos se cachent et la cité est déserte », précise le préposé Mishenge Kadhafi, qui signale que les militaires sont en train de patrouiller dans les rues de la cité et promettent de tirer sur tout conducteur des motos qu'ils vont croiser.
Ferdinand Mposhamba, député provincial de Mweka, exige pour sa part la relève de cette unité de l'armée et, au besoin, la démilitarisation de la cité de Mweka au profit de la Police.
Sosthène Kambidi