Ituri : les miliciens accusés de meurtre d’un civil tué à Mungwalu en dépit d’un couvre-feu décrété par les autorités

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Une personne a été tuée par machette ce matin du lundi 27 janvier dans le quartier Nongo, situé à 7 kilomètres du centre de négoce de la commune rurale de Mungwalu, territoire de Djugu (Ituri). C’était  dans une incursion attribuée aux miliciens de coopérative pour le développement du Congo (Codeco), auteurs des violences dans ce territoire depuis décembre 2017. L’information a été livrée à la presse par Jean Pierre Bikilisende, bourgmestre de cette commune.

Cet incident intervient en dépit d’un couvre-feu décrété par les autorités depuis le 23 janvier dernier pour faciliter aux services de sécurité ainsi que les FARDC de barrer la route aux miliciens qui avaient promis à travers des tracts d'attaquer cette partie de la province de l’Ituri.

« Ces inciviques ont voulu attaquer une position militaire. Ils ont réussi à incendier une guérite des FARDC, et blesser par machette, un patriote qui est allé succomber à l’hôpital.  L'armée avait vite répliqué et pour le moment, elle poursuit ce groupe de CODECO jusqu'à leur dernier retranchement. Les services de sécurité sont en alerte pour la suite car une milice ne doit pas vaincre l'État congolais. Maintenant nous travaillons avec l'armée, la police et la justice sur ce dossier », a expliqué Jean Pierre Bikilisende.

L'autorité communale redoute cependant l'implication de certains habitants du coin dans cette affaire et les appelle à cultiver la paix.

« Nous savons que parmi notre population ici, il y a ceux-là qui communiquent avec ces miliciens de Codeco, les autres sont quasiment sollicités pour rejoindre ledit mouvement des rebelles mais c'est triste. Raison pour laquelle j'appelle la population de ma juridiction à cultiver la paix et lutter contre toute manipulation car nous ne connaissons pas d'où les histoires de Codeco ont commencé et pour quel but. Les jeunes doivent travailler notamment dans des carrières minières ici au lieu de se laisser manipuler par les ennemis de la paix », a-t-il ajouté.

Suite à cette situation, les activités socio-économiques ont tourné au ralenti durant la journée. En même temps, le couvre-feu reste maintenu jusqu'à nouvel ordre.

Franck Asante, à Bunia